Un homme, dont on apprendra plus tard qu'il s'appelait Eric Mollier, qu'il était ingénieur stellaire et qu'il était un isolationniste de longue date, se retrouve à genoux, chez lui, face à un extraterrestre qui ne semble pas lui vouloir du bien. Cet alien contrôle des créatures plus petites dont une vient se ficher sur la bouche de l'ingénieur pour le baillonner. L'alien n'est pas seul. Ils sont cinq en tout, dont trois portent un masque effrayant au sourire forcé dérangeant sur un fond noir. Chacun va tirer une fois, ou plus, sur Eric avec son laser. Quand son cadavre sera laissé par terre, il aura des trous un peu partout dans le corps.
À New York, la maire de la ville accueille le révérend père Aveoz pour l'inauguration du premier temple achérode sur la planète. Nombreux sont ceux qui sont venus assister à l'évènement historique. Dans le même temps, un véhicule à très grande vitesse navigue dans les rues de la ville, dépassant tous les autres. Il va terminer sa course en pénétrant par la grande porte du temple. L'engin était une bombe et va faire de très nombreuses victimes.
Sur Orbital, le procès de Mézoké Izzum et de Caleb Swany débute. Seule l'ancienne agent Izzum est présente, Caleb ne s'étant toujours pas remis de ses blessures. Même si le procès est grave et se veut d'être exemplaire, il cache aussi autre chose : l'envie pour le conseiller Ekkhlid de prendre la place de la conseillère primale Evona Toot. Et ce procès est l'occasion rêvée.
Chaque nouveau tome d'Orbital nous transporte un peu plus loin dans ce space opera exigeant dont les qualités ne sont plus à démontrer. Ce nouveau diptyque se déroule en partie lors du procès des deux agents que nous connaissons depuis le début de la série. Pour eux, cela semble très mal engagé mais Sylvain Runberg manie son histoire et son suspense avec un brio rare. Parce que pendant que ce procès se déroule, d'autres évènements surviennent tout au long du tome. Nous allons par exemple assister à une bataille politique à très haut niveau. Et puis, nous allons avoir la chance de voir Mézoké en action. Quelle force ! Quelle grâce ! Le dessin de Serge Pellé est toujours de haut niveau mais là, arriver à rendre autant dans mouvement dans son dessin, c'est fantastique.
J'espère que vous l'aurez compris, mais le premier tome de cette troisième mission est à lire absolument. Comme toute la série d'ailleurs. Une telle exigence dans une bande dessinée de science-fiction orientée space opera est rare. Il ne faut donc pas s'en priver et même en reprendre une louche quand c'est terminé.
