Kogoro Mouri a reçu une lettre. Apparemment, il y a onze ans, un crime a eu lieu et l'expéditrice de la lettre voudrait que ce crime ne lui soit plus imputé. Accompagné de sa fille, Ran, et de Conan Edogawa, il se rend au ryokan Kôra pour en savoir plus. Celle qui a écrit ce courrier l'y attendra le 24 janvier. Sur la route, ils vont manquer de peu de renverser un homme qui se tient au beau milieu de la route. Il fait du stop et se rend lui aussi au ryokan. Du coup, l'équipe le prend avec elle. Il se nomme Rokurô Tokubi et est artiste peintre. Autrefois, il était enseignant dans le coin mais l'école a fermé.
En chemin, il demande si la voiture ne pourrait pas s'arrêter ; il voudrait visiter une tombe, celle de Tatsuhiko Numayama. C'était un enfant du coin qui s'est noyé il y a de cela onze années. Sur la tombe, ils vont trouver Kazuki Araiwa, un ancien camarade de classe de Tatsuhiko qui vient se recueillir tous les ans à la même époque. Rokurô Tokubi était leur enseignant à tous les deux, et c'est pour cela qu'il vient lui aussi rendre hommage au jeune garçon. Malheureusement, ils vont tous les deux glisser dans l'eau. À ce moment, le père de Tatsuhiko, Banzô Numayama, arrive et détruit à coup de pieds la tombe improvisée de son fils. Le lendemain matin, on va le retrouver mort dans son ryokan. Qui a bien pu commettre ce crime ?
Ce ne sera pas la seule enquête que le jeune enquêteur Conan va devoir résoudre dans ce tome. Nous le retrouverons aussi dans des thermes avec un de ses professeurs puis à une soirée mondaine d'une fabriquant de chocolat. Enfin, nous le retrouverons dans une maison dans laquelle semble se trouver un meurtrier. Malheureusement, pour cette dernière histoire, nous n'aurons la fin que dans le prochain tome.
Outre les intrigues policières qui sont résolues au fil des pages, l'intrigue principale, elle, n'avance pas d'un pouce dans ce tome. Elle n'est même pas esquissée. D'un autre côté, si elle avançait plus vite, la série n'en serait sûrement pas à son soixante-neuvième tome. Cette intrigue principale semble d'ailleurs plus un prétexte pour permettre à un jeune héros de résoudre des enquêtes avec une logique qui n'est normalement pas celle des enfants de son âge. Quitte à savoir si Gosho Aoyama souhaite vraiment la voir se terminer un jour
Le dessin des personnages possède un trait assez enfantin, comme on peut le voir sur la couverture. Pourtant, les décors ne sont pas oubliés et ont un bon niveau de détail, tout en restant très lisible. Par contre, les personnages parlent beaucoup. Les dialogues sont presque tous importants pour la résolution des enquêtes mais cela donne une lecture parfois laborieuse même si non dénuée d'intérêt.
Détective Conan n'est pas forcément le genre de série qui m'attire de prime abord mais ce tome était quand même plaisant.