Haiba, Sudô et Hasekura ont une décision importante à prendre : face à eux, deux incinérateurs. Dans celui de gauche, un des fameux mots de passe qui peuvent libérer l'un d'entre eux du piège d'?nigma. Dans celui de droite, Matsurigi, le chef du conseil des élèves, contaminé par l'ombre noire. Celui-ci est d'ailleurs obligé de lutter contre l'influence que cette ombre porte sur lui, qui change radicalement son comportement. Mais pour Haiba, la situation est claire : il est possible d'avoir les deux, il suffit de trouver la solution à l'aide des pouvoirs spécifiques à chacun. Et contre toute attente, après une courte discussion avec Matsurigi, Haiba ouvre la porte de gauche !
Qui dire, sinon que ce deuxième tome d'?nigma se place au juste milieu entre les histoires de pouvoirs psychiques personnels, et d'intrigue. De fait, le sujet n'est pas neuf, loin de là, et suscite même des soupçons de plagiat (que l'on voit évoqué par exemple dans le manga Bakuman, qui raconte l'histoire de deux jeunes lycéens qui veulent devenir mangakas). Néanmoins, la sauce fonctionne, et Kenji Sakaki a au moins l'intelligence de développer des pouvoirs qui sont fort intéressants... comme celui de Matsurigi justement. Après, la rivalité entre les différents personnages et le fait qu'il y ait un chasseur parmi eux, c'est encore une fois du vu et revu (par exemple dans Doubt).
Donc, si le sujet n'est pas nouveau, il est néanmoins bien ficelé. De plus, je pense que quand on aime un genre en particulier, lire deux histoires aux sujets similaires n'est pas nécessairement sans intérêt. Il existe bien plusieurs mangas sur un sport particulier, pourquoi pas sur le huis-clos aux pouvoirs particuliers ? J'ajouterai que la deuxième moitié de ce volume est particulièrement intéressante, car elle met en évidence qu'il existe une chronologie dans l'histoire, et que l'instant présent n'est pas le seul à prendre en compte. Donc... je continue d'apprécier ?nigma tel qu'il est.
