La dernière guerre en Serbie en 2021 a laissé la place à des armées privées telles que Kali. Cette société offre non seulement le plaisir d'aller à la guerre pour une solde pas énorme du tout mais elle offre surtout un recrutement laxiste dont Marik, jeune homme au passé trouble et mystérieux, va bénéficier. Marek est l'un des dernier à savoir piloter une ancienne génération de Mecka, des chars d'assaut très puissants d'une ère nouvelle. La première mission de Marek est d'emmener un groupe de journalistes et un marchand d'arme dans la ville de Novi Sad. Rien de plus simple en apparence...
A peine la première page tournée, on peut voir la beauté des dessins. Ils sont bien faits et rappellent l'univers des comics. L'encrage aurait cependant mérité dêtre un peu plus foncé afin de mieux coller au décor, le sang est aussi un peu trop clair. Les expressions faciales des différents protagonistes sont très bien représentées et offrent une vraie sensation de réalisme.
Plus que les dessins, c'est le scénario qui prime ici. Les scénaristes ont bien fait d'incorporer des références à la culture SF et aux jeux vidéos. On peut citer par exemple, le poster de Blade Runner dans une scène de flash-back, le récit qui prend place en Serbie comme la première partie de Babylon babies de Maurice G. Dantec, les Meka qui sont les cousins du ED209 de Robocop, les décors inspirés de Call of duty Modern Warfare 1).
Les rebondissements sont aussi bien amenés et donnent une vraie envie de continuer la lecture. Les différents flash-back apportent des éclaircissements et coupent avec le récit, un peu comme si nous étions dans la tête du narrateur. L'intrigue politique sinsère bien dans le contexte de l'histoire, je ne peux hélas en dire plus. Enfin le twist final donne vraiment envie de voir la suite !
Bref, c'est bien fait et bien pensé.
