Une prophétie annonce la naissance d'une enfant qui provoquera la chute de la reine maléfique des Daïkinis, Bavmorda. Pour contrer cette prédiction, Bavmorda lance ses soldats et leurs Chiens de la Mort dans tout le royaume afin de s'emparer de toutes les femmes enceintes pour les conduire à Nockmaar. Elles y accoucheront sous la surveillance de sa fille Sorsha.
Dans l'un des lugubres et sombres cachots qui servent de salles d'accouchement, l'enfant de la prophétie arrive au monde. La sage-femme Ethna la sauve en s'enfuyant. Mais, alors qu'elle approche du sanctuaire de Galladoorn, des Chiens de la Mort qui rôdaient dans les environs flairent sa trace et se lancent à sa poursuite. Ethna a juste le temps de confectionner un semblant d'esquif et de confier l'embarcation à la rivière que les premiers chiens l'atteignent et la tuent.
La fragile embarcation est récupérée par la famille de Willow, un jeune fermier Nelwyn qui se charge de l'enfant Daikini. Mais le bambin attire dans le village les Chiens de la Mort qui attaquent ses habitants. Willow comprend que la présence du bébé met en danger tout le monde. Eprouvant de l'affection pour cette enfant, le jeune fermier est chargé de la ramener à la croisée des chemins du pays Daikini afin de la confier au premier Daikini qu'il rencontrera.
George Lucas imagine l'histoire de Willow en 1972 et cette idée lui tient autant à cur que celle de Star Wars. Il doit cependant attendre le milieu des années 1980 et la fin de sa trilogie pour s'y consacrer, profitant des progrès en matière d'effets spéciaux pour concrétiser sa vision. En 1982, durant le tournage du Retour du Jedi, George Lucas propose à Warwick Davis, qui joue le rôle de l'Ewok Wicket, d'interpréter le personnage de Willow Ufgood.
Tout comme les deux derniers épisodes de Star Wars, George Lucas ne désire pas se charger lui-même de la mise en scène de cette épopée féerique. Ron Howard, jusqu'ici habitué aux comédies, s'immerge dans Willow afin d'élargir sa palette de cinéaste sous l'oeil bienveillant de George Lucas comme en témoignent les photos présentées sur le DVD ou les extraits de prises de vue du tournage.
Bob Dolman est chargé d'écrire le scénario adapté de l'histoire de George Lucas. Entre le printemps et l'automne 1986, il en écrira sept versions. La pré-production du film commence peu après, mais les producteurs déclinent la proposition qui leur est faite de le coproduire avec Lucasfilm Ltd. car suite aux échecs successifs des films Krull, Legend et Labyrinthe, ils estiment que la fantasy est un genre trop risqué. George Lucas réussit à faire assurer la distribution du film par la Metro-Goldwyn-Mayer. La MGM avance la moitié du budget de Willow en échange des droits cinématographiques et télévisés, laissant à Lucasfilm ceux du marché vidéo et des chaînes à péage.
Le résultat impressionnant représente une avancée majeure dans le domaine de l'infographie. Une scène constitue l'opportunité parfaite de perfectionner la technologie du morphing.
Le film est présenté hors-compétition au festival de Cannes en 1988. George Lucas, qui espérait que le film rencontrerait un succès comparable à E.T., remporte toutefois un succès honorable aux Etats Unis.
On peut voir dans le film le véritable visage de Kenny Baker, acteur vétéran de la saga Star Wars qui joue dans tous les épisodes le rôle de R2-D2, interpréter ici un Nelwyn. Lors de la bataille de Tir Asleen, on peut distinguer un soldat qui porte un casque similaire à celui de Dark Vador, en référence à la saga de Star Wars. A la faveur du tournage, Val Kilmer et Joanne Whalley tombent amoureux et se marient peu après, et Warwick Davis rencontrera lui aussi sa future épouse parmi les figurants des villageois Nelwyn. Enfin, George Lucas nomme le général Kael d'après la critique de cinéma Pauline Kael, et le dragon à deux têtes Eborsisk d'après Roger Ebert et Gene Siskel, tous deux aussi critiques de cinéma.
Le DVD propose en bonus les commentaires audio de Davis Warwick, un documentaire sur les coulisses du film, un reportage sur les effets spéciaux, les huit spots TV et les deux bandes-annonces ainsi qu'une galerie de photos.
En résumé, Willow est un formidable film de Fantasy, dont les dernières technologies sont spectaculaires pour lépoque. Même s'il peut faire sourire aujourd'hui, Willow reste une référence dans le genre.