Nicaise Bouchon était de retour du marché quand il fut arrêté par sa nièce Babette. Celle-ci lui apprit qu'il avait été dénoncé au Comité de sûreté générale, pour propos antirévolutionnaires et qu'à lheure actuelle, des hommes étaient à sa recherche. Sa première pensée fut pour sa femme Thérèse qu'il ne pouvait abandonner. Mais la vue des gardes nationaux et la pensée de la guillotine qui fonctionnait à plein en cette année 1792 eurent raison de lui et il courut se réfugier dans une petite chapelle.
Seulement, au moment de ressortir, il sentit comme un étourdissement. Lorsqu'il reprit ses esprits, il aperçut des tombes mais surtout deux immenses tours qui n'étaient pas là quelques instants plus tôt. Et la chapelle derrière lui avait disparu, seul subsistait son portail. Mais que se passait-il ? Où se trouvait-il ? La lecture des tombes lui apprit qu'il avait fait un bond de plus de deux siècles dans le temps.
Recueilli par le gardien du cimetière qui le prit pour un clochard, il n'aura de cesse de retourner dans le passé ce qu'il parviendra à faire huit jours plus tard. Sauf que trois mois s'étaient écoulés. Sa femme était morte de chagrin, ses biens saisis et la police toujours à sa recherche. Nicaise repartit donc se cacher dans le présent où il tomba sur... Zélie, venue avec son oncle visiter la fosse commune où Léandre était enterré depuis son exécution en 1794. Un rapide calcul basé sur les dires de Nicaise prouva à Zélie qu'elle pouvait remonter le temps et peut-être sauver son amour.
Nous avions laissé Zélie en bien mauvaise posture à la fin du tome trois. Le portail qui lui permettait d'accéder au passé avait été détruit et elle apprenait la mort de Léandre à qui elle n'avait pu faire un dernier adieu. Heureusement, la découverte d'un nouveau passage lui permet de retourner en l'an 1792 avec l'espoir de sauver son amoureux avant son exécution.
J'avoue être mitigée sur cet opus. Déjà, Nicaise, homme du XVIIIe siècle, ne semble pas plus perturbé que cela d'avoir fait un saut dans le temps. Il accepte la situation et s'adapte quasiment sans sourciller. Un peu gros à mon goût. Quant à l'histoire, si elle permet de montrer l'instauration de la Terreur et l'ambiance qui régnait alors en France, elle ne fait pas avancer le schmilblick ou guère en ce qui concerne Zélie et Léandre. Gageons que le tome cinq dont la sortie est prévue en novembre de cette année relancera la dynamique.
