Gérard est le frère aîné du narrateur, atteint d'une maladie dont on ne saura pas grand chose. Il meurt à l'âge de huit ans. Ce texte est une suite d'anecdotes, de réflexions, de pensées, inspirées par la bonté de Gérard, par sa maladie, son agonie et sa mort.
Le texte n'est pas mélodramatique, au contraire, certains passages sont joyeux tant l'enfant est présenté comme un être simple, plein de bonté, gentil, serviable, sans aucun défaut.
On suit difficilement les élucubrations de l'auteur, petit frère de Gérard, et de son père qui noie son chagrin de voir son enfant mourir dans les tourments de l'alcool lors d'une mémorable tournée de bars.
C'est un texte fort, puissant, remarquable par sa construction, sa mise en forme, son contenu, mais déroutant.
Personnellement, je n'ai pas été touchée par l'émotion qu'a essayé de faire passer l'auteur. L'abondance exagérée à mon goût de tirets cadratins à chaque phrase ou presque hache le texte et lui confère une atmosphère saccadée, qui peut démontrer l'urgence de la situation (se dépêcher de profiter des derniers instants de Gérard) mais qui m'a quelque peu troublée et gênée dans ma lecture.
C'est un texte à l'abord difficile, d'une richesse indéniable, d'une maîtrise admirable qui peut enchanter le lecteur averti.