Mademoiselle Sembatel s'étonne de voir un godelureau faire le pied de grue quasiment devant sa fenêtre : habituellement, la venelle est déserte, sauf pour les animaux rôdeurs qui l'utilisent comme vespasienne. Effarée, elle voit surgir une silhouette armée qui pourfend le quidam en attente, avant de disposer auprès du corps des objets incongrus. Le commissaire Valmy, qui connaissait la victime, demande à Victor Legris et Joseph Pignot de mener l'enquête, en attendant la fin du monde, dont la survenue est prévue deux semaines plus tard.
Ce Paris fourmillant de 1899, dont Claude Izner nous livre une sorte de diaporama bienvenu en fin de volume, est rendu avec bonheur. Les personnages sont toujours aussi truculents, comme le langage de l'époque, qui frôle parfois l'incompréhensible. L'intrigue est assez mince, n'étant pas l'essentiel du roman, plutôt centré sur la vie de l'époque et celle des personnages récurrents, mais le mobile des crimes est assez original pour que cela mérite d'être souligné.
En somme, cette nouvelle aventure des libraires enquêteurs, digne des précédentes, fait passer un bon moment de lecture.