Geofront est plongée dans le noir. Noa a réussi à se libérer de sa camisole pour faire ensuite exploser une nouvelle invention qui a propulsée de la lumière partout, rendant inconscients tous les valides. Quand le courant revient, Noa prend, sur les écrans, l'apparence de Terumi Tojo, premier ministre du Japon. Il lui fait faire son mea culpa sur les actions qu'il a pu mener, et notamment l'enfermement des Kid'z. Du coup, il les exhorte à se rendre devant le grand ascenseur et ainsi retourner à la surface, après deux années d'enfermement. Il y a de la fébrilité dans l'air mais finalement une bonne partie des Kid'z se rue vers l'ascenseur. La promesse de revoir enfin la véritable lumière du jour leur donne des ailes.
Noa veut lui aussi regagner l'ascenseur, en compagnie de Koume, inconsciente après ce qu'elle a dû endurer suite à l'injection de soi-disant antidote. Alors qu'il s'y rend à moto, il va croiser le chemin du capitaine Tokiwa, toujours lui, qui n'a semble-t-il pas été affecté par la lumière de Noa. Va s'en suivre une course poursuite effrénée dans laquelle Noa va devoir jouer gros. Mais il est loin, très loin, d'être au bout de ses surprises.
Troisième et dernier tome de la série, nous avons une conclusion digne des deux premiers. Nous n'avons pas le début un peu mou du deuxième et nous sommes directement plongés dans l'action. Mais on se doute bien que les plans de Noa ne vont pas se dérouler exactement comme il l'avait prévu. Cela veut-il dire que tout ce à quoi il avait pensé se soldera par un échec ? Je vous laisse le découvrir par vous-même.
Ce qui est intéressant, c'est que le héros est un personnage très trouble. On ne sait où le situer. Est-il le gentil qu'il voudrait bien être ? Est-il le terroriste, et donc le salaud, que les autorités pensent qu'il est ? Ou plutôt quelque chose entre les deux ? Nous n'aurons pas de réponse tranchée, et c'est aussi ça qui est intéressant. Mais Amnesia nous propose quand même des pistes de réflexions plus générales sur l'homme et sa manière de se comporter. La solution proposée est radicale, mais il n'y en a peut-être pas d'autre.
En tout cas, Amnesia, avec seulement trois tomes, a réussi à remplir sa mission. La série est intéressante, avec un très bon niveau de dessin et outre faire passer un bon moment elle nous suggère des réflexions sur l'homme et sa relation au monde. Bref, pour moi, c'est un franc succès.