Etsu manque de courage, et il le sait. Cela ne date pas d'hier. Alors quand un beau gosse lui demande, à lui, de donner une lettre à la belle Kei Enomoto - dont lui aussi est secrètement amoureux sans se l'avouer - il hésite entre remettre cette lettre ou la refourguer purement et simplement à la poubelle... et choisit de la mettre dans le casier de la jeune fille.
Mais voilà qu'une énième prise de bec entre eux lui font dire des mots crus... et qu'il fuit à nouveau. Il se retrouve alors avec deux autres garçons dans la même situation : Hiroyuki et Mamoru. Pour eux, ils sont des loosers finis, et cette situation leur donne envie de partir loin d'ici. Bizarrement, cette phrase leur fait tilt, et ils préparent alors une fugue qu'ils estiment parfaitement organisée. Bien entendu, c'est loin d'être le cas...
Clap de fin sur cette série qui s'est avérer fort inégale. Si le début est particulièrement attractif, avec les relations croisées formant un maillage compliqué entre les sentiments des collégiens et lycéens présentés, la suite a démontré que le côté caricatural a pris le dessus et, finalement, Mizuki Kawashita doit recourir à des personnages extérieurs à son réseau, et donc forcément secondaire, pour faire réfléchir ses protagonistes sur une situation d'avenir.
Ce quatrième tome cependant, permet de resserrer les liens vers des choix de raison. Si la fugue est tout sauf raisonnable, les poursuivantes ne le sont guère plus. On sent que les sentiments prennent le dessus sur la raison, ou sur les défenses que ces jeunes mettent via leur comportement habituel. Problème, ce revirement me paraît guère crédible pour que nos ados s'y identifient, mais en terme de lecture plaisir, c'est intéressant.
Bref, je ne suis pas convaincu par l'exactitude des premiers émois, comme le raconte l'auteur, mais plus par le côté sympathique qui s'en dégage. À noter que les bonus de fins sont fort instructifs sur le travail mené, et ajoute des crayonnés inédits fort agréables.