Les Chroniques de l'Imaginaire

La preuve de sang - Cook, Thomas H.

Jackson Kinley a quitté depuis longtemps son village natal. Mais il y a gardé une attache : son ami d'enfance. Or Ray Tindall est décédé récemment et sa fille souhaite sa présence pour l'enterrement. Elle n'est pas certaine des causes de la mort de son père et demande à Jackson d'expliquer quelques points obscurs. Pour notre enquêteur, c'est un retour dans le passé qui n'est pas toujours le bienvenu parmi les villageois.

L'idée marquante de l'histoire est formulée ainsi : c'est mieux de savoir, non ? Et pour le héros, à la fin du roman, cela devient entêtant, au point de guider l'enquêteur dans ses démarches. Il est évident que, lorsque l'on souhaite connaître la vérité, il faut en assumer les conséquences. C'est pour ça qu'il n'est pas facile de choisir, sereinement, entre l'ignorance et le savoir. Jackson Kinley hésite donc à comprendre pourquoi son ami est retrouvé mort, au fond d'un canyon. Il est tenté aussi de poursuivre les recherches de Ray et résoudre, enfin, la seule histoire de meurtre qui s'est produit dans cette vallée.

Quand on laisse de côté la nuance philosophique de ce roman, le lecteur est interpellé par la complexité d'une enquête pour meurtre. Le déroulement des faits est altéré par le décès de certains témoins et les souvenirs parfois effacés. Le héros se bat, aussi, face à la réticence des autres. Il est dommage que les nombreux méandres de l'affaire ne soient développés qu'en dernier quart du roman. Au début, on s'ennuie un peu.

L'auteur Thomas Cook a su développer dans son roman, La preuve de sang, les implications face à la découverte de la vérité. Il a su, avec le temps, valoriser le travail de l'enquêteur Jackson Kinley sur une vieille affaire.