Scott Pilgrim a largué Knives pour ne rester qu'avec Ramona et vivre d'amour et d'eau fraîche. En fait... pas vraiment, seuls deux des sept ex maléfiques de Ramona ont été vaincus et puis, le rock n'roll, c'est beaucoup mieux !
D'ailleurs, les retrouvailles avec Envy Adams (aussi appelée Elle ou Celle-qu'il-ne-faut-pas-nommer) approchent à grands pas. Les Sex Bob-Omb vont bientôt monter sur scène pour faire la première partie des Clashs at Demonhead d'Envy, la briseuse de coeur qui a jeté Scott Pilgrim comme un vieux mouchoir, il y a un an et demi.
Pendant ce temps, Knives change de tactique. Après avoir voulu faire disparaître les grosses fesses (qui ne le sont définitivement pas) de Ramona de la surface de la terre, elle sort avec le Jeune Neil.
Mais, au-delà de ces considérations amoureuses ou musicales, le problème majeur est qu'Envy sort avec son bassiste, Todd Ingram, que Scott Pilgrim est sorti avec Envy, que Ramona est sortie avec Todd Ingram et que Scott sort avec Ramona !
O'Malley poursuit de nous réjouir depuis les terres glacées de Toronto avec ce troisième épisode. Un tome crucial car il explique l'histoire entre Scott Pilgrim et Envy et les effets de la fin brutale de cette relation sur le présent des héros dans une sorte de duel plutôt tendu mais toujours déjanté, agrémenté de trous dans la lune et d'implosion de magasins, car ce sont des choses qui arrivent.
Les aficionados du film remarqueront vite que celui-ci s'est éloigné du comic pour cette partie de l'histoire qui, il faut bien l'avouer, est un peu confuse dans sa première moitié (aller-retour dans le temps, personnages au look jeune). Rien d'insurmontable, rassurez-vous, cela casse le rythme de l'action mais l'auteur se rattrape sans problème dans la deuxième moitié. Pour se faire pardonner, il a même organisé un nouveau combat de filles !
Côté dessin, je trouve qu'il a atteint une certaine maturité avec ce troisième ouvrage, qui se voit dans l'allure des acteurs et la fermeté des traits. Il est toujours aussi performant. Les combats sont percutants et les scènes des concerts sont splendides, on s'y croirait ! C'est le style exact de dessins qui convient à cette histoire, tout simplement.
Sex Bob-Omb! We want more !
