Fouad a été tué récemment, et cela provoque une véritable onde de choc parmi les cinq autres personnages suivis dans ce premier cycle de la série Alter Ego. Camille est introuvable, et se trouve en fait en Belgique, avec Miep, une as de l'informatique. Les deux jeunes filles ont un immense pouvoir entre les mains, qui est de divulguer sur le web tout ce qu'elles ont appris à propos des agissement de Kaïji, et de Suzanne, la défunte mère de Camille.
Les grandes sociétés privées, et notamment Noah, le fils du président des Etats-Unis, ne l'entendent pas vraiment de cette oreille. Ils parviennent à remettre la main sur Jason, afin de profiter de ses pouvoirs de médium pour retrouver Camille avant qu'elle ne commette l'irréparable. Mais Jonas n'est pas vraiment sorti indemne de ses récentes aventures, et de la perte de Jonas, son frère jumeau.
Noah ne jure à présent que sur les pensionnaires particuliers d'un hôtel des Bermudes. Les personnes en question ne sont autres que ses alter ego, des gens qui sont nés à la même seconde que lui, et dont la science a réussi à démontrer qu'un lien vital existe entre toutes les personnes nées en même temps sur le globe terrestre. La nouvelle n'est pas encore connue, mais maintenant que l'on approche des quarante huit heures après la mort de Fouad, le monde ne devrait plus tarder à apprendre la chose...
Ce septième tome, inattendu au demeurant tant les six premiers se complétaient admirablement, représente, autant le dire tout de suite, un formidable épilogue à ce qui sera finalement un premier cycle. Il faut croire que la série de Renders, Lapière, Reynès et Benéteau aura su trouver un large public, et pour cause !
Il y a bien longtemps qu'une série aura marqué aussi fort les esprits. D'un point de vue scénaristique, encore une fois, tout est parfaitement pensé, travaillé au millimètre par des auteurs qui ont du passer des soirées et des nuits blanches à peaufiner leur bébé. Alter Ego est une série tentaculaire, et même après les six premiers tomes, il y a encore bien des choses à dire.
Cette conclusion est toujours très juste, aussi bien au niveau du scénario qu'au niveau des dessins. C'est encore une fois beau, fin, coloré avec justesse, et plein de mouvements (notamment avec la course poursuite qui ouvre le tome). Ce tome n'est absolument pas de trop, comme on pouvait le craindre lorsqu'on a adoré le premier cycle. C'est une excellente manière de remettre le couvert, en somme, en laissant encore une fois intelligemment le débat ouvert pour entamer un second cycle, avec d'autres personnages.