Un couple est à Venise et profite de chaque instant ensemble. Amour dans leur chambre d'hôtel, promenade en gondole, visite des plus beaux sites. L'entente semble parfaite.
Quelques années plus tard, on retrouve Ursula Black dans un musée. Elle y retrouve Mrs Silver à qui elle doit remettre des photos de son mari adultère. Elles ne laissent aucun doute sur le plaisir du mari, mais Mrs Silver pense à une supercherie : les photos sont trop précises, trop proches pour que cela ne soit pas un coup monté. De fait, elle refuse de payer quoi que ce soit pour ce travail. Il est vrai que les photos semblent avoir été prises par quelqu'un de présent dans la pièce et, pourquoi pas, qui participait aussi aux ébats du couple. Mais c'est aussi pour ce genre de travail précis et bien fait que les clients d'Ursula la paye ; certains ont peut-être du mal à se confronter à la réalité, c'est tout.
Quand elle retourne chez elle, Ursula trouve une femme devant sa porte. Elle n'avait pas rendez-vous mais a besoin des services d'Ursula. Il y a des années, cette femme s'est fait rouler par un homme. Ils s'étaient rencontré à Venise et avait vécu le parfait amour jusqu'au jour où il l'a ruinée, emportant aussi une bague de famille. Arielle Drumont a réussi à refaire sa vie et a les moyens aujourd'hui de payer quelqu'un pour retrouver sa bague. C'est tout ce qui compte. Ursula va donc se mettre en quête de l'homme, un certain Roman Boyle. Mais pour le localiser, elle va avoir besoin d'une de ses connaissances, Agatha, du signe des gémeaux.
Les tomes de Zodiaque avancent et, même si nous n'avons toujours pas la moindre idée de ce que sera le treizième et dernier tome qui devrait nous éclairer sur toute cette histoire (et donner envie de relire le tout sous un nouveau jour ?), nous ne pouvons bouder notre plaisir. C'est une bonne série de one shots pour l'instant. Nous avons de temps en temps des interconnections entre les tomes, comme ce fut le cas entre Le défi du bélier et Le choix du gémeaux, et comme c'est le cas ici entre ce tome et Le choix des gémeaux encore. Mais, mis à part ces scènes rejouées sous un angle différent et les dernières pages toujours aussi mystérieuses, point de piste pour nous.
La technique du scorpion fonctionne lui aussi. Nous avons aussi un couple d'auteurs qui se connait bien depuis longtemps. Et on sent cette connivence dans la lecture. Ça coule tout seul et rien ne semble forcé. Même si on reconnait parfaitement le trait de Djellali Defali, on voit qu'il a gagné en maturité. Les visages sont plus réguliers. Ce qu'on ne peut qu'apprécier. L'intrigue, si elle ne brille pas par son originalité, se lit d'une traite.
Est-ce qu'on se pose encore des questions à la lecture d'un tome de Zodiaque ? Pour ma part, j'ai arrêté depuis longtemps pour simplement apprécier les tomes. Je verrai le reste à la fin.