Hiromi est juste devant l'arbre où un corps a été attaché par le cou. Elle ne remarque pas qu'il tente de l'attraper. Hideo l'attrape par la bretelle de son sac, ce qui les fait tomber tous les deux. Pensant sans doute que Hideo veut abuser d'elle, Hiromi le mord à la main. Lui, tout ce qu'il veut, c'est se redresser le plus rapidement possible pour faire face à la créature. Mais elle n'arrive pas à se dépêtrer de son garrot. Et elle tend toujours les mains, mais plus vers eux. Hiromi pense qu'elle veut récupérer quelque chose, un objet. Elle va alors fouiller dans son sac et y trouver un cadre avec une photo. Quand elle le récupère, la créature s'apaise et sa tête va enfin se détacher de son corps. Hideo et Hiromi pensaient avoir le temps de souffler un peu après cet épisode éprouvant, mais voilà qu'une nouvelle chose débarque du fond des bois. Il va falloir trouver un second souffle pour réussir à s'échapper une nouvelle fois.
Une très grand partie de ce quatrième tome de I am a hero se déroule dans les bois. Et c'est impressionnant de voir le niveau de détail des dessins pour le décor. J'ai tendance à penser que Kengo Hanazawa a travaillé à partir de photos, et pas seulement pour la forêt d'ailleurs. Certains le font bien pour la bande dessinée, pourquoi pas pour le manga ? Donc, au niveau du dessin, c'est du très très bon niveau. Il n'y a que les bouches des personnages qui, quand elles sont grande ouvertes, perdent un peu ce trait ultra réaliste.
Pour le scénario, ça avance lentement. Hideo et Hiromi en sont encore à s'apprivoiser. Hiromi met beaucoup d'espoirs en Hideo, pensant qu'il est un héros. Forcément, sinon il ne serait pas là, non ? Mais Hideo fait juste ce qu'il peut. Et parfois, il aimerait bien en faire un peu moins, même. Lui n'a pas l'habitude de se comporter en adulte courageux et s'il peut contourner le danger, il préfère ça. Surtout que le danger qu'ils affrontent là est terrifiant. La forêt qui les entoure de toute part n'aide certainement pas à apporter de la sérénité dans le duo. C'est lugubre. Mais il ne faut pas croire qu'à la ville c'est mieux. Parce qu'il y a certes des choses qui déambulent, mais il y a aussi des humains qui ont bien compris qu'en temps de crise, les règles d'avant ne s'appliquaient plus. Et qu'est-ce qui est le pire : les humains ou les autres ?
J'aime beaucoup les histoires de zombie en bande dessinée. Je trouve que I am a hero aborde le sujet sous un ton différent et appréciable. Bien sûr, la survie est au cur de tout, mais on ne se retrouve pas avec un personnage qui devient fort par les évènements. Non, il garde ses faiblesses et fait juste ce qu'il peut. Pour l'instant, ça suffit, mais après ? I am a hero est une bonne série qui sait poser l'ambiance glaçante nécessaire et nous donner la chair de poule.