Comme tous les jours, Topaze le chien apporte le journal à son maître, Vincent Chevalier. Celui-ci va aller directement sur l'horoscope ; on lui parle d'un rencontre amoureuse et de la perte d'un être cher. Depuis qu'il a perdu sa femme dans un accident, Vincent vit reclus et a donc du mal à penser qu'il puisse rencontrer quelqu'un. Quant à perdre un être cher, le seul qu'il lui reste est Topaze. L'horoscope lu, le journal termine sa course dans le feu de cheminée.
Vincent est un ancien champion de tir à l'arc. Alors qu'il s'entraine tranquillement dans son immense jardin, une voix se fait entendre dans son dos. Il s'agit de Franck, un vieil ami. Même si Vincent ne sort plus guère de sa propriété depuis des années, elle est suffisamment étendue pour lui permettre d'assouvir une autre passion : l'équitation. Il propose à Franck une petite promenade. Franck est venu dans un but précis : tenter de convaincre Vincent d'utiliser à nouveau les pouvoirs de son médaillon : le voyage dans le temps. Mais cela fait des années que Vincent a remisé son pouvoir au placard. Depuis qu'il pense que cela lui a en partie causé la perte de sa femme, Diana. Il va donc décliner l'offre de Franck. Plus tard, les esprits vont s'échauffer et Vincent va mettre Franck à la porte. Cela va avoir une conséquence terrible pour Vincent, qui va alors décider de réutiliser son pouvoir. Seulement, sans s'en rendre compte, il va bouleverser de manière radicale sa vie.
Nous en sommes déjà au neuvième tome de Zodiaque. Le début de celui-ci m'a semblé mou et lent au départ. Je ne comprenais pas quelle était cette mise en place. Après avoir fini la lecture du tome, j'ai compris et j'ai trouvé la manière intéressante. Subtile. Il est vrai que c'est un tome plutôt calme dans les évènements qui s'y déroulent. Il n'y a pas de criminel, de parrain de la mafia, d'arnaqueur. Non, seulement un homme face à son passé qui n'arrive pas à refaire surface et s'est coupé du monde. Nous sommes dans la pudeur et la simplicité. C'est peut-être ça aussi qui a fait que j'ai eu du mal à m'y retrouver au début, même si, comme je l'ai dit à maintes reprises, je lis la série comme une succession de one shot. Malgré tout, je ne peux m'empêcher de faire des liens plus ou moins conscients entre les volumes.
De son côté, le dessin, Luca Malisan nous offre un travail très fin et juste, rehaussé par la colorisation de Paolo Francescutto. Effectivement, on a bien l'impression de calme et d'ennui dans les premières pages, quand nous sommes seuls avec Vincent dans sa propriété. Mais tout s'explique et on ne peut que saluer ce travail effectué sur l'ambiance. Et puis, oui, Topaze est parfaitement réussi, même s'il n'est pas le seul, et même la fin du tome n'est vraiment pas juste pour lui.
J'ai de plus en plus hâte de découvrir la fin pour voir comment Corbeyran va réussir pour rallier tout ça.