Paul Winter, lâcher la police pour travailler pour ce Bazza McKenzie qui l'a humilié ? Qui peut y croire ? Mais en même temps, on ne peut pas dire que la Police lui ait si bien montré sa reconnaissance pour son beau tableau de chasse. Alors, voilà où on en est : ses anciens amis ne veulent plus vraiment lui parler, et ses nouveaux amis se méfient de lui. Le pied ! Et ça peut même être dangereux, ô combien ! Parce que si bosser pour des ordures, c'est une chose, bosser pour des incompétents peut être encore pire.
Quant à l'inspecteur Faraday, il se débat déjà avec ce qui a tout l'air du "crime parfait", sans un seul indice à se mettre sous la dent, ce qui fait que quand un membre du gouvernement est flingué à Portsmouth, il est débarqué de cette affaire médiatique pour se consacrer à un seul assassinat.
Encore un autre roman passionnant, fin, parfois discrètement drôle (la scène entre Westie et Winter, à la fin, m'a bien amusée, par exemple). Les personnages sont réussis et il est difficile de ne pas s'attacher à eux, d'autant que l'auteur veille à leur laisser leur part de mystère (je ne sais pas trop quoi penser de Gabrielle, par exemple. Et que mijote J-J ?). En l'absence de Winter, Suttle prend une place plus en évidence, et c'est bienvenu, notamment en contraste avec Faraday.
J'ai quand même trouvé peu vraisemblable le rebondissement de la page 553, du fait que je l'avais immédiatement repéré, ainsi que les éléments connexes. Cela dit, je suis prête à croire que des flics surchargés d'informations l'aient zappé.
De toute façon, ce léger bémol ne m'a pas empêchée de prendre un grand plaisir à cette nouvelle aventure de l'inspecteur et son équipe (ou ex-équipe).
