Les Chroniques de l'Imaginaire

Doc Savage (First wave - 1) - Malmont, Paul & Moore, B.Clay & Porter, Howard

En Afrique, Doc Savage sauve un homme et une femme qui allaient se faire manger par des lions relâchés par un savant fou. De retour chez lui, il se rend compte que la foudre semble attaquer les bâtiments de la ville. Comment est-ce possible ? Il remarque aussi deux jeunes garçons sur une terrasse d'un gratte-ciel ; ils étaient en sortie et n'ont pas rejoint à temps leurs camarades. Ils se trouvent maintenant en fâcheuse posture. Enfin, pas tant que ça puisque Savage est là. Il va leur faire éviter la foudre. Mais il faut maintenant réussir à sortir du bâtiment avant qu'il se s'écroule, or les ascenseurs ne sont plus accessibles.

Les deux premiers tomes de First wave, qui faisaient se croiser Doc Savage, Batman et le Spirit, avaient des défauts, mais on prenait quand même plaisir à les lire. Doc Savage y occupait d'ailleurs une place importante, à côté de Batman. Ici, dans ces épisodes consacrés à Savage uniquement, on se demande un peu quel a été le but du scénariste. Ce n'est plus Brian Azzarello mais Paul Malmont et B.Clay Moore (ce dernier pour le dernier chapitre) qui donnent vie au célèbre personnage des Pulps. Et on se demande un peu ce qu'ils ont voulu raconter.

La première page, par exemple. On ne sait pas qui sont les personnages, ni ce que vient faire Doc Savage là. Et en trois cases, hop, c'est plié et on n'en parle plus. Elle est totalement inutile ! On aurait pu entrer dans l'histoire directement à la page deux. Puis, cette histoire de sauvetage des enfants qui dure, qui dure… tout ça pour montrer que Savage a des capacités physiques hors norme. On le sait, pas besoin de nous faire la leçon. Il aurait été intéressant de se concentrer plus sur le cœur de l'histoire et pas des broutilles. De plus, Malmont a voulu jouer avec toute la clique qui entoure Savage. Pourquoi pas, c'est louable. Mais là, on se retrouve avec un fouillis de personnages ; c'est indigeste.

Question dessin, ça aurait pu être mieux. J'ai surtout eu un problème avec les yeux, beaucoup trop fixes ; enfin c'est surtout vrai avec tout ce qui n'est pas gros plan. Mais le dessin aurait pu passer s'il n'y avait pas eu cette pauvreté dans le scénario et ce manque de fluidité dans l'écriture. C'est lourd, balourd même. C'est vraiment dommage.

A choisir, préférez l'autre sortie de First wave : The Spirit