Nous sommes en 1956, dans le Nevada, en plein dans la fameuse zone 51... Un hélicoptère amène Bowen et Cox, accompagnés de Liv et de Kim Costello, dans la base militaire ultra secrète Overground 09. Au sol, le comité d'accueil n'est pas vraiment celui qui est attendu : le major Costello se voit contrainte à remettre une mallette au capitaine Glen. Ce dernier n'est pas sous les ordres de Yeppard, mais c'est un certain Macnut qui a pris le contrôle de la base...
Tous doivent être jetés au bloc HS, une prison destinée à ceux qui en savent trop. Seul Bowen ne se doute de rien : il est encore dans les vapes suite au vol du tome précédent. L'occasion est belle pour Liv d'essayer de percer le secret de Bowen, en ordonnant qu'on le charcute : Bowen a quelque chose dans le crâne, et il a une curieuse marque à l'abdomen. Lui-même ignore de quoi il s'agit, et cela semble bien avoir un lien avec les fréquents trous de mémoire du pilote.
Pendant que Cox est aux mains de Macnut et qu'il va devoir une nouvelle fois tenter de battre le record d'altitude en avion, Costello parvient à délivrer Bowen... Celui-ci devient de nouveau conscient, en sortant d'un mauvais rêve où il semble avoir eu un contact avec des extra terrestres dans sa jeunesse. Bowen tente bien de retrouver Cox qui court un grave danger avec son futur vol, mais il tombe sur Gus Bragdale, un ancien soldat qui rôde ici, et qui est sur le point de partager ses découvertes avec Bowen...
Un vieil homme en jeep en plein dans une base militaire ultra secrète et ultra surveillée, voilà qui n'est pas vraiment cohérent, non ? Il faudra vraisemblablement en parler à Gil Formosa, qui est à la fois au dessin et au scénario de cette série. Il faut ainsi reconnaître que les dessins de Formosa sont de toute beauté, jouissant d'un dessinateur doté d'un vrai style, inimitable et reconnaissable entre mille.
Graphiquement donc, on est subjugués par des détails, de très beaux décors désertiques, ainsi que de jolies femmes à la plastique toujours aussi affriolante. Le mouvement n'est pas en reste non plus : les combats et les scènes en avion ont un excellent rendu, même si on a quelque chose de fondamentalement différent par rapport aux productions d'un Romain Hugault par exemple, imbattable avec son style si réaliste (Le grand duc, Le pilote à l'Edelweiss...).
C'est au niveau du scénario que les choses se compliquent ici : nous sommes en présence de personnage qui sont des gros durs pour la plupart, et il faut reconnaître que nombre de dialogues restent bien souvent avec un intérêt plus que limité. Ainsi, de nombreuses pirouettes scénaristiques sentent le réchauffé, et il sera difficile pour le lecteur de vraiment s'accrocher à l'un ou l'autre des personnages.
En bref, un tome vraiment réussi graphiquement, mais qui manque tout de même cruellement d'originalité et d'un vrai intérêt : espérons que le troisième tome parviendra à relever la série.