Avant l'apocalypse, dont la nature et l'ampleur ne sont pas précisées, et après, on suit les heurs et malheurs d'un américain, de l'adolescence à la quarantaine, et ce faisant on voit les différentes façons de (sur)vivre dans des USA à la dérive.
J'ai trouvé ce roman excessivement frustrant, avec l'impression que l'auteur laissait vraiment beaucoup trop de travail de déduction et d'imagination à faire à son lecteur, ce qui est tout de même un peu trop commode.
D'une part, on ne sait rien de ce qui s'est passé : réveil des volcans (ce qui pourrait coller avec l'instabilité du climat, la poussière, et le développement des cancers) ? Bombe atomique (avec la quasi-disparition de l'électricité, la mort de beaucoup de monde, apparemment, et le développement des cancers) ?
D'autre part, on laisse plusieurs fois le personnage central dans une situation difficile (perdu sous la pluie en pleine cambrousse avec une blessure par balle à la cuisse, par exemple) ou étrange (p. 198 : "Oh là là mon grand [...] t'as toujours pas compris où tu es tombé ?" Fin du chapitre. Sans que j'aie compris non plus...), pour le retrouver au chapitre suivant tranquille comme baptiste dans une situation toute différente.
Cela donne une impression de fix-up plus que de roman, et rend encore plus difficile de s'attacher aux personnages, d'autant que le "héros" n'est guère sympathique.
Ce premier roman, publié en Australie où il a été très remarqué, ne manque pas de qualités : il décrit, en passant, mais de façon crédible, les essais de reconstruction d'une administration un peu centralisée, par exemple. Le nom de l'auteur est à garder en mémoire, afin de suivre sa production à venir.