Les Chroniques de l'Imaginaire

Le rôdeur d'ombre (Les chroniques de Siala - 1) - Pekhov, Aleksei

Au cours de ce roman nous suivons les aventures d'Harold, maître voleur de profession et de passion. Dès le premier chapitre, Harold nous montre qu'être un maître voleur ne s’improvise pas et qu'il faut être armé de patience, de préparation et de sang-froid pour réussir ses missions. Seulement Harold va être appelé à un plus grand destin que maître voleur. En effet, au nord une armée de plus en plus imposante se met en place, menaçant la paix dans le royaume. Harold va être mandé par le roi pour aller chercher un objet permettant à l’alliance des Humains, des Nains, des Elfes, des Gnomes et des Gobelins de pouvoir l’emporter sur leurs adversaires. Comme on peut s’en douter, Harold n’est pas la première personne que le roi envoie, mais il a plus de chance de réussite que tous ses prédécesseurs réunis.

La deuxième partie du livre raconte l’avancée du groupe de la dernière chance que le roi a composé où toutes les races de l’alliance sont représentées sur une dizaine d’individus dont Harold. Bien entendu une telle compagnie ne manque pas d’attirer l’attention et est poursuivie par des hommes de l’ennemi.

L’auteur se base sur un monde de fantasy auquel on est peu habitué, mais qui n’est pas dérangeant dès que l’on est plongé dans la lecture. Voici un exemple simple mais représentatif : tous les nains sont imberbes ce qui, pour la majorité des autres œuvres de fantasy, serait impensable. J’ai particulièrement aimé le fait que l’auteur présente l’histoire de l’apparition des races, ce qui permet pour des personnes n’ayant jamais lu de fantasy de s’approprier le genre assez facilement sans être perdues.

L’écriture est assez fluide, et il fait partie de ces livres qu'on ne lâche pas avant d’avoir fini et qui une fois finis nous obligent à regarder si le tome suivant est sorti tellement l’intrigue nous tient en haleine. Les caractères des différents personnages sont facilement identifiables et très réalistes. Cependant, le premier chapitre a tendance à être assez lourd, avec des phrases à rallonge qui, malheureusement pour nous lecteurs, nous perdent dans les pensées de l’auteur, et quand je dis perdre je veux dire que l’on a oublié le sens de la phrase, un peu comme je viens de le faire ici, avec des détails et précisions superflus sur l’environnement ou l’action. Heureusement, ce phénomène n’est présent que dans le premier chapitre, et pourrait être attribué à la mise en situation du lecteur.

Ce livre a été un coup de cœur pour moi et je comprends pourquoi la quatrième de couverture annonce Aleksei Pekhov comme ayant plus de lecteurs que J.R.R Tolkien avec une dizaine de romans de fantasy.