Le sénateur Modius parvient à un point du désert que nul guide ne veut franchir. Et rien de ce qu'on pourra leur dire ou leur faire ne les fera changer d'avis. Par contre, le sénateur sait que ce qu'il cherche se trouve à présent à deux jours de marche et demande au chef de ses hommes de s'y rendre pour lui et de lui ramener ce qu'il trouvera.
Pendant ce temps, dans la forteresse rebelle d'Ein Guedi, en Judée, Malachie rentre victorieux. Il souhaite voir par lui-même celui que tout le monde appelle le Sar Ha Sarim. L'homme échappé des geôles en même temps que Julius n'a pas la prétention de se prétendre le messie, mais ne contredit personne qui le proclame ; il laisse chacun penser ce qu'il souhaite. Par contre, il sait qu'il doit partir pour tenter de découvrir la parole de Dieu. Et seul. Ce que ne comprend pas Képhas, qui lui a déjà préparé une petite troupe d'hommes pour l'accompagner. Pendant la nuit, il va donc décider de partir, mais il va se faire rattraper au matin par une troupe de fidèles parmi les fidèles. Il ne peut les obliger à repartir, et est même heureux que ces hommes veuillent le suivre. Par contre, tout le monde n'est pas d'accord sur la présence de Julius quand celui-ci arrive enfin. Mais le Sar Ha Sarim n'a pas plus le pouvoir de le chasser que les autres et il demande à ce que Julius soit toléré dans cette expédition.
Voici donc le nouveau tome de Julius, la suite de Le troisième testament. Il y a quelques petits changements dans le casting. Xavier Dorison n'est plus qu'indiqué en participant (et certainement juste pour le concept original), laissant le scénario entièrement à Alex Alice. Le dessin est passé aux mains de Thimothée Montaigne ; Robin Recht a passé la main. Visuellement, on arrive quand même à s'y retrouver, même si le dessin de Montaigne est plus encré et donc un peu moins fin. On a quand même le droit à de belles cases, comme cette double page consacrée à Babylone ou encore l'arrivée du cavalier à travers les flammes, dans les dernières pages. Oui, nous retrouvons une continuité graphique, mais la finesse n'est pas la même.
Au niveau scénario, c'est un tome d'interrogations. Les membres du groupe ont chacun leur motivation pour suivre le Sar Ha Sarim, et chacun estime que sa croyance, sa raison, est certainement plus valable que toutes les autres. Il va falloir composer avec ça, principalement dans les épreuves. Parce que la traversée du désert ne se fera pas sans mal. Au final, même s'il ne se passe pas beaucoup d'évènements dans ce premier volet de La révélation, on ne s'y ennuie pas. Et cela permet de découvrir cette troupe de personnages que nous allons suivre encore un peu. La fin promet par contre un prochain tome plus mouvementé. Cette quête initiatique risque de se transformer en course pour la survie.
