Les Chroniques de l'Imaginaire

Les violeurs d'âme - Maisons, Dominique

Alice Jourdan, professeur de biologie dans un lycée, rentre chez elle après un conseil de classe tardif. La nuit est tombée depuis longtemps et elle presse le pas, surtout qu'elle a la sensation d'être suivie. Elle est presque arrivée lorsqu'un homme surgit de l’ombre et se dirige vers elle. Elle part en courant mais chute à quelques mètres de sa rue. Son poursuivant en profite pour se jeter sur elle. C'est alors qu'elle découvre le visage de ce dernier à la lueur d'un réverbère et qu'elle croit avoir sombré dans la folie. Car son agresseur n'est autre que son mari... mort et enterré depuis deux mois. Pour Alice, c'est le début d'une longue descente aux enfers.

Les violeurs d’âme est un thriller au scénario maîtrisé, à l'intrigue rondement menée, au suspense préservé jusqu'à la fin qui nous entraîne dans un univers où les frontières entre le monde des morts et celui des vivants ne sont plus aussi précises. Entre recherche médicale sur le coma et religion vaudou, le lecteur se retrouve projeté dans une enquête incroyable. L'alternance entre le récit au présent et la lecture d'un journal intime ajoute du rythme et entretient le mystère.

Dominique Maisons maîtrise son sujet et nous tient en haleine. Le récit qu'il nous propose est réellement inventif et original. Mais à mon goût, il pêche par excès de bavardages. J'ai vraiment aimé l’histoire mais j'ai fini par la lire en diagonale tant j'avais l’impression de ne pas avancer, l'intrigue étant parasitée par une multitude de détails, de digressions souvent inutiles. Parfois, on réalise que la scène pourrait aisément tenir en quelques lignes alors qu'elle s'étale sur une dizaine de pages.

Un avis en demi-teinte car si le scénario est très bien ficelé, il aurait gagné à être servi par une écriture bien plus rythmée, énergique et percutante.