La survie de l'espèce est un manifeste qui raconte et dénonce le capitalisme moderne. La bande dessinée commence sur le procès de Monsieur X, trader à la solde d'une grande banque Glodlman Sax, accusé d'avoir proposé un produit financier qu'il savait fait à partir des opérations pourries du marché et d'avoir parié sur la chute de ce produit.
Déjà je tiens à remercier les auteurs. Merci beaucoup. Je ne sais pas si vous allez lire cette chronique mais vous m'avez fait passer un bon moment grâce à votre humour et votre sens de l'analyse.
Voilà ceci fait, je vais pouvoir vous parler un peu plus de cette uvre. De par mes orientations politiques et idéologiques, j'aimais déjà cette bande dessinée juste en découvrant la quatrième de couverture. Et à la lecture, ce sentiment s'est intensifié. Le dessin et les couleurs sont bien faits ( merci Stevostin). En amenant les « héros » de notre enfance comme le bonhomme Monopoly, un général et des legos, on s'identifie à ce récit. Cela donne un côté enfantin à cette histoire pour en tirer encore plus de force. C'est bourré de références et de clins d'oeil à d'autres uvres majeures de la « sous culture ». On croise le tueur de Vendredi 13, le monolithe de 2001 : l'Odyssée de l'espace, le Terminator, et plein d'autres encore que je vous laisse découvrir.
Plus important encore c'est le contenu qui m'a fasciné. Le propos est dur, sans équivoque, bien analysé et parfaitement mis en place grâce une jolie touche de cynisme et d'ironie. Ça fait du bien de lire un vrai brûlot de gauche. Mais vraiment de gauche, pas communiste, du socialisme de Sartre, de Blum. Ça fait du bien de voir que le capitalisme sans contrôle ni contraintes est un frein pour l'Humain mais surtout pour le capitalisme lui-même.
J'ai beaucoup aimé découvrir l'humanité prenant la forme du lego, où seuls les puissants sont différents (tout en se ressemblant entre eux). On y voit une belle critique de l'uniformité, où ce n'est pas le communisme qui l'introduit mais bien le consumérisme actuel. Les grosses entreprises s'installent partout proposant les mêmes produits à tout le monde. On finit tous par acheter les mêmes choses et ne plus se différencier.
C'est vraiment un beau guide pour bien comprendre les lobbys, le grand patronat, la bourse, l'affaire Kerviel, et les rouages du rouleau compresseur qu'est le capitalisme.
Bref j'ai adoré cette oeuvre. A lire et à relire pour bien comprendre notre monde et débuter une révolution.