Les Chroniques de l'Imaginaire

Le tombeau du phénix - Cerniac, François-Xavier

Ce jour-là, dans Paris, deux explosions ont lieu : la première dans un hôpital va permettre à un dangereux psychopathe de s'échapper, l'autre va faire un mort en détruisant complètement le petit musée Dali.
Le mort en question, Denis Carpanon, est un ancien collègue du psychopathe, dit le Phénix.
Quel est le rapport entre ces deux explosions ? Le Phénix chercherait-il à se venger de ceux qui ont gâché sa vie ?

Estelle, la veuve de Denis, ne croit pas au hasard, ni à l'accident. Elle veut comprendre pourquoi le musée s'est écroulé si parfaitement, n'abîmant aucun autre immeuble, et surtout pourquoi son mari a été tué. Surtout que très vite, d'autres morts affreuses vont parsemer la route du Phénix qui s'amuse à décalotter les crânes de ses victimes...
Elle va se faire aider par un lieutenant rebelle, désirant mener son enquête malgré les ordres de ses supérieurs. Tous deux vont découvrir la vérité qui va les mener très près de la mort.

L'ensemble se passe dans le monde du bâtiment, ou plutôt du béton, des granulats, des carrières, et on apprend des choses intéressantes sur le sujet que l'auteur semble maitriser.

Ce roman a eu le prix VSD du polar et est le coup de coeur de Didier Van Cauwelaert. Personnellement je ne serai pas aussi enthousiaste. D'accord, c'est un bon thriller, au dénouement surprenant, au scénario habile, et avec des personnages hauts en couleur.
Mais un peu trop caricaturaux à mon goût : le flic en fin de carrière, qui sombre dans l'alcoolisme, le jeune lieutenant qui se rebelle contre les ordres, la veuve qui n'en fait qu'à sa tête et se lance à la poursuite des méchants...

Je l'avoue, je me suis ennuyée pendant le premier tiers. L'intrigue se met en place difficilement, c'est parfois laborieux. Et l'écriture n'est pas toujours maîtrisée.
Ensuite, l'histoire avance plus vite, les évènements s'enchaînent, et le roman devient enfin un vrai thriller. Au final, un roman certes agréable, mais loin d'être inoubliable malgré les promesses de la quatrième de couverture.