Autant le dire tout de suite : je n'ai pas été emballée par ce numéro d'automne 2012 d'Alibis.
Les six nouvelles présentées m'ont paru fades, bien que toujours bien écrites et bien scénarisées, mais sans véritables chutes, ou sans surprises finales.
Elles ont toutefois des atouts, sinon Alibis ne les aurait pas sélectionnées. Par exemple, dans Le nécrologiste, on suit l'histoire d'un homme qui a une drôle de passion : les rubriques nécrologiques.
Dans Petite Suite Hämmerli, j'ai apprécié l'écriture très musicale, toujours en rapport avec la musique, les instruments. Un exercice réussi.
Précautions d'isolement relate l'histoire d'une femme qui, à bout de nerfs, va pousser dans les escaliers l'homme invalide dont elle a la charge. Mais cet homme, odieux, l'a bien mérité. C'est terrible, noir à souhait.
Dans Le carré noir, on suit les humiliations constantes qu'un jeune homme timide subit à l'école.
Aucune de ces six nouvelles ne m'a paru plus remarquable que les autres. Rythmées, bien écrites, elles laissent cependant un arrière-goût de regret avec l'impression qu'il manque un petit quelque chose.
Viennent ensuite trois articles sur trois sujets différents :
Le premier raconte le tournage d'un film d'Alfred Hitchcock à Québec. Intéressant et instructif.
Le second déplore les erreurs de traduction dans les romans policiers, exemples à l'appui. C'est intéressant mais l'auteur de l'article s'acharne sur un traducteur en particulier (dont le nom est cité plusieurs fois), et cela tourne trop vite au règlement de compte. Malsain.
Le dernier parle d'un roman policier et de son auteur, méconnus tous deux, Le philtre bleu. Personnellement, cela ne m'a pas donné envie de le lire.
Pour finir, comme d'habitude, on trouve en fin de numéro, de nombreuses critiques de romans policiers, qui peuvent nous aider dans nos choix de lectures.
