Malgré des nuits agitées par des rêves et cauchemars étrangement réalistes, Coraline est toujours présente dans la somptueuse propriété d'un enfant étonnamment doué. Il est une chose qui est particulièrement étrange, c'est de voir l'étonnement des domestiques de la propriété chaque matin, lorsqu'ils voient que Coraline est bien éveillée, et bien présente parmi eux. Comme s'il était anormal, ou presque indécent, que celle-ci parvienne à quitter ses rêveries.
Et le dernier rêve était encore des plus étranges : très peu vêtue, Coraline a voyagé parmi des contes qu'on nous racontait lorsque nous étions enfants... Ainsi, Coraline a traversé un château où tous étaient endormis, entre Blanche Neige dormant avec les sept nains (bien je que n'en comptais que six !), la Belle au Bois Dormant et son dragon. Suite à son réveil, Coraline cherche l'enfant dont elle a la garde. Un enfant très intelligent, et inventeur de quantité de machines incroyables, mais un enfant orphelin qui ne parvient plus à quitter ses livres et son laboratoire.
Alors, la magnifique Coraline, blonde pulpeuse et parfaite de son état, en vient à se demander ce qui est arrivé aux préceptrices l'ayant précédée. Ainsi, elle décide de contrôler les lectures du jeune homme en lui proposant des livres qu'elle a elle-même déjà lus auparavant. Et de manière surprenante, ce sont les univers de ces lectures que Coraline retrouve dans les songes suivants. Des univers qu'elle connaît et maîtrise...
Il aura fallu attendre six longues années pour voir arriver la suite de ce premier tome qui mettait en scène la blonde (mais cependant futée !) Coraline. Ici, la belle est toujours à la lutte dans des rêves qui donnent toujours l'occasion d'admirer sa plastique. Évidemment, l'érotisme suinte littéralement de chaque planche avec ce second tome, et en cela, on peut dire que Terry Dodson, qui est surtout connu du monde des comics, excelle dans l'art de dessiner les créatures de rêve.
Ainsi, non seulement on pourra admirer Coraline, mais également Célia, qui est une autre jeune femme que le gamin orphelin et génie a connue. Dodson met ainsi parfaitement en valeur le personnage imaginé par Filippi, dans un enchaînement de rêves et de cauchemars. Ainsi, le tome est très réussi globalement graphiquement, mais pour autant, le scénario restera assez creux, même s'il ne sera pas déplaisant.
On se surprend à continuer surtout pour pouvoir observer les superbes planches dans leurs moindres détails (et n'allez pas imaginer ce que ces mots cachent, bande de vicieux !), plutôt que par réel intérêt ou attachement au scénario. Ce dernier reste ma foi trop plat, et les dialogues manquent singulièrement de liant et d'un vrai intérêt.
Une belle bande dessinée en somme, mais qui restera à réserver aux inconditionnels du dessinateur !