Otogi a été lâché par Cendrillon puisqu'il n'avait plus le livre originel des contes de Grimm, ses ancêtres. Il est maintenant au service de Yûma, qui a bien été poussé par le Chat Botté pour prendre possession sans gêne du grimoire. D'ailleurs, là où Otogi se limitait à faire en sorte que les märchens ne soient plus une nuisance pour quiconque, Yûma a décidé de les lier de manière permanente au grimoire. C'est ainsi qu'il va enchaîner Raiponce, vaincue par Cendrillon ; elle ne peut que lui obéir maintenant, couverte de branches épineuses. Et Yûma n'a plus du tout l'intention d'être soi-disant proche d'Otogi, qui se retrouve à nouveau seul. Enfin, non, pas complètement, puisqu'il y a toujours Hiyori. Elle aimerait bien comprendre ce qu'il s'est passé avec cet étrange personnage (Blanche Neige) et veut apporter son soutien à Otogi ; elle aussi sait bien ce que c'est que de ne pas avoir d'amis. En plus de tous ses soucis, Otogi Grimm va devoir bientôt gérer le retour d'une personne dont il se serait bien passé : Blanche Neige, qui compte bien récupérer ses pouvoirs au plus vite.
Ce deuxième tome de Dictatorial Grimoire est bourré d'action. Ça bouge vite et dans tous les sens, peut-être un peu trop par moment d'ailleurs. Mais au moins, on ne voit pas le temps passer. Par contre, on se demande souvent où on est et pourquoi. Les changements de lieu ou de personnages ne sont pas du tout limpides et parfois même un peu lourds. Si on ajoute à cela des réflexions dans des phylactères dont on ne connait pas forcément l'auteur, on a une lecture, rapide certes, mais parfois un peu brouillonne. Les idées sont là, mais on a l'impression que Ayumi Kanô a voulu aller trop vite par moment. Peut-être était-il pressé par le temps ou son éditeur, mais en tout cas, il y a des enchainements loupés dans ce tome.
Au niveau des personnages, on est dans un constant "je t'aime moi non plus". Si bien qu'on ne sait plus où tourner la tête pour connaitre les sentiments et les attentions de chacun envers les autres. Amusant un temps, cela devient lassant sur la fin.
Il y a de bonnes idées dans Dictatorial Grimoire, mais qui sont à mon avis sous-exploitées. Parce que le dessin, lui, n'est pas mauvais. Il y a bien des moments, dans l'action, où l'effet de vitesse fausse un peu la vision de ce qu'on regarde, mais ce n'est pas trop souvent. Le côté boys love est lui aussi moins prononcé que dans le premier tome, ce qui n'est pas dérangeant puisqu'il n'apportait finalement pas grand-chose, sauf à dire que Cendrillon a des tendances masochistes.
Un deuxième tome dans la veine du premier, avec de bonnes choses, mais trop d'approximations malgré tout.