Quand Mademoiselle Rosalie décide de lire une histoire pour ses dix élèves, un peu turbulents, ce n'est pas un enchantement. Et pour cause, c'est le seul et unique livre que possède la maîtresse. pas de nouveauté à l'horizon. Jusqu'au moment où la classe déchiffre le message d'un tract : une librairie vient d'ouvrir depuis ce jour.
Dans ce conte, les enfants ouvrent un livre, le feuillettent et, par magie, disparaissent. Ils sont à l'intérieur du livre. On imagine, alors, que le narrateur Janine Teisson va décrire les aventures de ces enfants, comme cela s'est déjà vu dans d'autres ouvrages. Mais au grand étonnement du lecteur, pas du tout. L'histoire se transforme en une aventure amoureuse, pleine de mots tendres et de belles images.
Pour un ouvrage dédié aux jeunes lecteurs, qui commencent à lire seuls, la lecture est facile. La syntaxe est claire, commune au langage des enfants. Les mots sont simples, usuels. Il y a bien sûr quelques difficultés en rencontrant les noms des lieux visités. Mais c'est là l'occasion de progresser. Les illustrations de Clotilde Perrin sont agréables. Elles aident à la compréhension du texte et à l'enthousiasme de cette découverte.
En tant qu'enseignante et maman d'un enfant de CP, je me servirai de ce livre, sans limite. Car, à travers ce conte, on vit le plaisir des livres, le respect de cet objet si important. On ressent bien combien un ouvrage peut nous faire voyager et nous faire vivre des aventures que l'on a choisies.
L'ogre bouquiniste est un conte qui m'a plu par sa simplicité d'accès, dans les mots et les idées. Mais il m'a conquise par l'originalité et la poésie du dénouement. Un grand merci pour ce conte qui m'a, même adulte, émue.