Sous terre, Drakka se réveille à côté du corps sans vie de son maître. Loin d'accepter cette mort sans rien dire, Drakka va revenir à l'air libre et n'a qu'une idée en tête : la vengeance. Il a décidé de disperser son frère, de le ventiler façon puzzle. Ce frère surnommé la Hyène, qui dirige un gang puissant de New York et qui se bat pour le garder. Diego Arkinson, la dite Hyène, ne se doute pas encore que son demi-frère est encore en vie et se dirige vers lui. Pour l'instant, il assiste à des expériences sur une matière révolutionnaire qui serait capable de résister à des pressions phénoménales. Mieux encore, on pourrait y modeler des créatures qui pourraient faire office de gardes du corps. Des modèles quasi indestructibles et sans conscience, prêts à se sacrifier pour la Hyène. Le rêve, quoi. Diego teste aussi une nouvelle herbe. Il va se rendre compte qu'il est capable ainsi de sortir de son corps et de manipuler les objets avec son corps éthéré. On voit tous qu'il peut y avoir un intérêt certain à cela, alors quand on est un membre du crime organisé, les possibilités défilent devant nos yeux.
Pendant ce temps, Drakka, ayant régressé à un état presque animal, va retrouver Lucie et Cascaboulon. Ces deux-là vont le suivre et tout faire pour qu'il puisse assouvir sa vengeance.
Dans ce second tome de Drakka, les choses vont vite, très vite. Peut-être un peu trop même. On n'est plus dans une exploration du mythe du vampire mais plutôt dans une vengeance aveugle. Elle n'arrive pas tout de suite, mais l'univers et cette rivalité entre deux demi-frères qui ne se connaissent pas du tout auraient pu être un peu plus explorés et laisser la place à un troisième tome. Oui, ça va trop vite, mais ce qui est fait l'est vraiment bien. Même si on aurait aimé prolonger l'histoire en compagnie de Drakka et compagnie, la narration n'en souffre pas ici. Elle est fluide et maîtrisés. Elle est aussi servie par le dessin de Lorenzo De Felici qui assure toujours le même genre de trait, cartoon à souhait, mais pas enfantin pour autant. Non, Drakka c'est quand même violent. Une violence esthétique, colorée, mais une violence quand même.
Bon, l'histoire s'arrête ici mais la fin pourrait donner une ouverture vers quelque chose de très fun aussi. À savoir si les auteurs voudront poursuivre dans cet univers ou nous laisser avec cette histoire qui se suffit à elle-même malgré tout.