Le Prince Noir a remporté la victoire. Depuis deux ans déjà, la jolie ville de Pleasantville et ses habitants subissent le joug de Laszlo Scardale et de ses Pathologus. Deux longues années qui ont vu le retour des épidémies, la disparition du soleil derrière un ciel pluvieux, la mort de la nature. Arrestations, humiliations publiques, tortures sont devenues le lot quotidien des anciens compagnons d'Oscar Pill. La médecine a été interdite et les Médicus ne doivent pour l'instant leur salut qu'à Fletcher Worm, celui qui les a trahis mais refuse leur annihilation. Mais que recherche-t-il ?
Quand à Oscar, il est réfugié à Ittoqqortoormiit, un village isolé de l'Arctique, où il suit l'enseignement dAhnah, un maître des Médicus. Mais l'arrivée dun homme au bord de l'épuisement dans ce havre de paix, un homme qui ne prononcera que son nom avant de s'effondrer, signe son retour auprès de ses amis. Car il serait le seul à pouvoir renverser le tyran, le seul capable de trouver le quatrième pilier. Et pour cela, il va devoir plonger dans le dernier et cinquième univers : Cérébra.
Pour lui et ses amis, c'est une longue lutte qui s'annonce, dont l'issue décidera du sort du monde.
Cérébra l'ultime voyage clôt la série Oscar Pill. L'ouvrage s'ouvre sur un monde sombre, au bord du désespoir où le mal règne en maître absolu. Heureusement, même dans les heures les plus sombres, il reste toujours une lueur d'espoir et celle-ci se prénomme Oscar. Le jeune garçon devra tout mettre en uvre pour sauver le monde.
On découvre des personnages déchirés, partagés entre plusieurs sentiments. Certes, les méchants restent des méchants mais la barrière est bien plus floue du côté des gentils. Quand le cur est partagé entre amitié et rancur, amour et haine, la balance peut pencher à tout moment vers le mal. Si Oscar joue toujours un rôle prépondérant, les personnages secondaires ne sont pas oubliés.
Laction est omniprésente, le suspense à son comble et les pages s'envolent vers l'instant final.
Néanmoins, je pensais trouver plus de descriptions et de scènes à l'intérieur du dernier univers, Cérébra et je suis un peu restée sur ma faim. De même, le final époustouflant tant espéré se déroule un peu trop vite et facilement à mon goût.
Mais malgré cela, ce tome clôt magistralement la série. Des révélations sont faites, véritables coups de théâtre. Et on ne peut espérer qu'une chose : qu'Eli Anderson nous propose très vite un nouveau héros (ou héroïne) auquel s'attacher pour d'autres aventures tout aussi extraordinaires.