Kai Tsuneki conduit les hommes qui le suivent sous le feu ennemi. Il savait qu'ils avaient peu de chances de passer eux aussi à travers le champ de mines. Mais il lui faut faire vite puisque les feux de diversion ne seront pas éternels. Arrivé en position, il s'arrête et lâche son propulseur sous-marin. Celui-ci remonte à la surface et va être pulvérisé par un tir. Quand il sait que les forces USN ont mordu à l'hameçon, il demande à une partie des pilotes d'en faire autant, les autres devant récupérer leurs compagnons ; à deux par propulseur, en s'aidant du courant, c'est possible d'avancer. Les propulseurs vont donc essuyer une salve destructrice qui va leur permettre de passer discrètement sous les lignes ennemies et de rejoindre le navire qui doit les emmener un peu plus loin vers leur objectif : un camp de prisonniers. Mais les hommes ne sont pas des militaires et tous ne comptent pas remettre leur vie entre les mains de Tsuneki, quand bien même il leur aurait sauvé les miches. Tsuneki n'était pas surnommé le Berger pour rien. Il a des plans ingénieux mais il a surtout toujours ramené ses hommes sans jamais en perdre un seul. C'est certainement pour ça que le commandant Kogure est venu le chercher. Pourquoi d'autre sinon ?
Ce tome 6 de Front Mission Dog Life & Dog Style poursuit la seconde histoire du tome 5. Et elle ne va pas se terminer dans ce tome-ci non plus. Elle est dense, complexe mais attractive. Ce qu'on n'avait pas en action dans le tome précédent, on l'a maintenant. Mais c'est de l'action intelligente, qui sert le récit.
Il est intéressant de voir les différents profils de personnages que l'on retrouve dans cette histoire. On connait les capacités de Tsuneki, pour les avoir vues dans l'introduction de l'histoire, quand il défendait son taxi. Pourtant, il fait figure de personne délicate et réfléchit en comparaison de Harukiyo Suzuki, l'homme au visage déformé par on ne sait quelle blessure.
Mais on va aussi voir la face cachée de l'histoire, l'envers du décor, avec les ennemis de l'USN, et leur plus gros atout : Shin Tsuneki. Oui, le frère de Kai, qui est censé être dans un camp de prisonniers. Il se trouve qu'il est aux commandes du wanzer le plus puissant jamais aperçu par les mercenaires et, en plus, doté d'une interface cybernétique, comme Tamira Batchek, mais en beaucoup plus performante. L'intrigue prend donc un tour très intéressant, même si on aimerait savoir ce qui a conduit Shin à en arriver là.
Le tout est toujours servi par un dessin impeccable et de haute volée. Aucun reproche à faire là-dessus, comme toujours.
On ne peut qu'attendre avec une extrême impatience le prochain tome. Chaque tome est différent, mais chaque tome est d'une rare puissance. C'est donc une série à posséder absolument.