Il fait nuit... Deux silhouettes cagoulées sont sur le point d'entrer dans un bunker, sur une plage. A l'intérieur, on découvre leur identité. Tous deux sont d'ex-agents de la DGSE (les services de renseignements français). Leurs noms de code : Ultra et Mako... Les deux hommes se voient remettre des informations qui leur permettent de faire un casse juste après. Une fois le vol accompli, Mako est assommé par Ultra, et doit se prendre cinq années de taule...
Après sa peine, un plan est immédiatement largement ouvert pour que Mako puisse retrouver Ultra. Et ce, par le biais de Marie, la sur de son ex-compagnon de cellule... Une fois la vengeance accomplie et la demeure et le corps de Ultra brûlés, Mako continue de voir Marie. Et cette dernière est infirmière à domicile chez un homme richissime, collectionneur fou de son état : Demaçon. Le plan pour dévaliser l'homme en question est simple d'après Marie. Dans quelques jours, Demaçon et plusieurs de ses amis doivent se voir à bord d'un paquebot, afin d'y échanger des choses.
A ce moment précis, il devrait y avoir énormément d'argent à bord, et peu de surveillance... De quoi faire réfléchir Mako, qui finit par accepter, et qui reprend contact avec Parabellum, un ancien ami spécialisé dans l'arme lourde... Sa mission sera de surveiller que tout se passe comme le dit Marie, sans que cette dernière soit au courant de ce renfort de sécurité et de poids...
Nous sommes ici embarqués dans un one-shot qui fleure bon l'espionnage... D'un côté, Marie, qui entraîne Mako dans ce qui est vraisemblablement un immense piège, avec une importante organisation secrète qui dirige le tout. De l'autre, on a un ancien taulard, rompu à diverses formes de combat, et à l'utilisation de diverses armes. L'homme est en outre un parfait fan d'un recueil de pensées de Marc Aurèle, un livre qu'il a eu tout le loisir de lire et relire, en prison.
L'action est ici quasiment omniprésente, et le livre de Marty, Beuzin et Bessonneau, il faut bien le reconnaître, a ce petit parfum d'adrénaline qui est bien loin d'être désagréable. Les dessins sont soignés, épurés, sans fioriture : ils favorisent le mouvement, l'action, et la lisibilité, et c'est parfait pour ce genre de livre.
Mako est un one-shot agréable à parcourir, même s'il ne constitue pas un monument d'originalité, malheureusement. L'ensemble est de bonne facture pour autant, et devrait convenir aux aficionados du genre !