Les Chroniques de l'Imaginaire

L'insoumis (Les livres des Rai-Kirah - 2) - Berg, Carol

Seyonne a pu rentrer chez lui en Ezzarie et épouser sa bien-aimée Ysanne. Sa vie n’est pas devenue facile pour autant : les rai-kirah sont toujours plus nombreux, et comme il est le seul Gardien restant, il doit enchaîner les combats sans pouvoir se reposer ; de plus, le Conseil le considère comme corrompu à cause de ses années d’esclavage et lui a collé aux basques une surveillante acharnée à noter même ses plus légères erreurs. Le sens du devoir est cependant le plus fort, et Seyonne continue vaillamment la lutte.

Alors qu’il a une fois de plus passé un portail pour chasser un démon de son hôte humain, le Gardien va cependant faire une rencontre qui va changer sa vie : un rai-kirah malicieux et amical, qui préfère discuter qu’attaquer… Seyonne est troublé et fasciné, et il aimerait en apprendre davantage. Mais bien sûr le Conseil n’est pas du même avis !

J’avoue qu’après avoir dévoré le premier tome de Les livres des Rai-Kirah, j’étais très impatiente de lire le deuxième. J’avais bien raison car je n’ai pas été déçue : je l’ai adoré autant que le premier. C’est avec délice que j’ai retrouvé Seyonne, quelques temps plus tard par rapport à ses précédentes aventures. C’est un personnage très fort et très sympathique, auquel on s’attache immédiatement. Torturé dans son corps et dans son âme, il n’en est pas larmoyant pour autant et essaie d’aller de l’avant, toujours porté par son désir de protéger les autres, ce qui le conduit à un destin hors du commun.

Si l’histoire tourne toujours autour des rai-kirah, l’intrigue est cependant entièrement renouvelée, faisant intervenir de nouveaux éléments et surtout nombre de nouveaux personnages fort intéressants. J’ai cependant déploré que cela ne laisse que peu de place au prince Aleksander, que j’aime beaucoup : il est présent mais un peu mis de côté dans ce tome. C’est d’ailleurs un regret un peu général : les principaux personnages du premier tome (hormis Seyonne) ne font que de la figuration.

Cela ne m’a pas empêchée de plonger dans le roman et de l’achever d’une traite malgré son épaisseur. Le style est prenant et je n’ai quasiment pas vu les pages défiler. Petit reproche peut-être au niveau du découpage : la partie correspondant au séjour de Seyonne derrière le portail est un poil longue, tandis que la fin est plutôt rapide. Mais vraiment, il ne faut pas s’arrêter pour si peu, et pour ma part j’attends le troisième et dernier tome de pied ferme.