Les Chroniques de l'Imaginaire

L'assassin royal (L'assassin royal - 1) - Gaudin, Jean-Charles & Sieurac, Laurent & Picaud, Christophe

Un jour un homme vint frapper au château et confia aux gardes un enfant de six ans. D'après lui, il était du roi-servant Chevalerie. Et comme lui n'avait pas le sou, il ne voyait pas pourquoi ce serait à lui de prendre cette charge à son compte. Présenté au prince Vérité, l'enfant fut en effet reconnu comme ayant du sang de Chevalerie. Il fut donc confié à l'homme de confiance de Chevalerie, Burrich.

Burrich vit l'enfant grandir. Mais il vit aussi qu'il avait le Vif, cette magie qui permettait à son possesseur de se projeter dans l'esprit d'un animal et de communiquer, communier, avec lui. Et il ne l'apprécia pas du tout. Du coup, il sépara FitzChevalerie, l'enfant, de son chien Fouinot.

Plus tard, le roi Subtil souhaita rencontrer Fitz. Il lui donna une épingle qui lui permettrait, en toutes circonstances, de venir le voir sans que personne puisse l'en empêcher. Ce jour-là, Fitz fit une autre rencontre : le fou du roi.

Je ne vais pas refaire une énième fois le résumé de ce début de série, que vous pourrez trouver dans nos pages pour les romans, les bandes dessinées, les intégrales… En tout cas, cette adaptation fidèle est très bien réalisée. L'histoire est bien retranscrite. Il y a parfois des sauts dans le temps, surtout dans le quatrième tome, qui auraient pu être plus fluides, mais rien de vraiment dérangeant non plus. Quoi qu'il en soit, Jean-Charles Gaudin a réussi son pari, pas forcément évident, de nous faire pénétrer dans l'univers de cette série phare de Robin Hobb. On vibre avec FitzChevalerie Loinvoyant.

Pour le dessin, ce sont Laurent Sieurac, pour les deux premiers tomes, puis Christophe Picaud qui s'y attèlent. Sieurac a eu la lourde tâche de définir l'univers visuel de la série. Picaud l'a repris, en lui apportant sa touche personnelle. Sieurac avait peut-être un trait moins précis, mais les visages n'avaient pas tous le même aspect. Après, Picaud nous prodigue un dessin soigné et qui fait bien ressortir les mouvements. On peut par contre lui reprocher une certain homogénéité dans la forme des visages ou bien le dessin des bouches. Mais c'est histoire de chipoter. Parce que ce dessin des quatre premiers tomes de la série est bon, tout simplement.

Pour ceux qui ne connaitraient pas encore cette adaptation, cette intégrale est l'occasion rêvée de vous y plonger à moindre coût. L'objet est, de plus, soigné, même si de taille inférieure aux tomes originaux.