Un vieux moine et son disciple rentrent de la pêche sur leur petite embarcation. Le disciple peste contre les oiseaux qui leur tournent autour pour tenter de chaparder du poisson. C'est alors qu'il aperçoit quelqu'un sur la plage. Il s'avère que c'est une jeune femme, agréable à regarder, mais qui est inconsciente. Le disciple tente bien de voir son corps à travers les trous de la cabane dans laquelle ils l'ont déposée, mais son maître le surprend. Ce dernier va déshabiller la femme pour panser ses plaies, mais il se rend compte qu'elles ont disparu ; seul reste le sang. Qui est-elle ?
Quinze jours plus tôt, Furiko se fait tatouer le dos. À peine l'ouvrage terminé, la voici qui se fait attaquer par des guerriers. Malgré leur nombre, ils ne parviennent pas à inquiéter la jeune femme ; elle n'en fait qu'une bouchée. Mais elle compte bien aller demander des comptes à celui qui les envoie et qu'elle connait parfaitement. Il s'agit de Harumo, qui fut son formateur. S'il a envoyé des hommes titiller la guerrière, ce n'est certes pas pour l'inquiéter, parce qu'il savait qu'elle en viendrait à bout sans aucune difficulté, mais pour attirer son attention et la faire venir pour lui proposer une mission. Furiko n'est pas intéressée, sauf quand elle apprend qu'en remplissant sa mission, elle pourra en apprendre plus sur le devenir de ses deux surs. Il semble que Harumo la tienne bel et bien. Cela ne lui plait guère mais elle va devoir à nouveau assassiner pour le compte de quelqu'un d'autre.
Les amateurs de la série Samuraï attendaient ce spin-off avec impatience et appréhension. Impatience parce qu'on va pouvoir retrouver les trois surs ennemies de Takeo dans le premier cycle. Appréhension parce que les spin-off ne sont pas toujours très bons et peuvent même desservir parfois les séries mère. Il faut bien avouer que l'esprit de Samuraï est totalement respecté et que donc ce premier tome fait honneur aux aventures de Takeo et ses amis. Jean-François Di Giorgio sait raconter son histoire, basée principalement sur l'infiltration et le combat. On va aussi voir Furiko plus souvent à visage découvert que masquée, ce dont on n'avait pas l'habitude. On va aussi découvrir sa rencontre avec Akuma et la manière qu'il a eu de la convaincre de travailler pour lui.
Le dessin est par contre assuré par Cristina Mormile. Frédéric Genêt a tout de même participé au tome puisqu'il en a fait les storyboards. Il ne s'exclue pas de dessiner un épisode de Samuraï - Légendes, si jamais l'histoire l'intéresse, comme on l'apprend dans le cahier graphique de la première édition. Mais cette fois il cède sa place à Mormile. Au premier abord, le dessin respecte plutôt bien le cahier des charges imposé par la série mère. Après, c'est quand on rentre dans le détail qu'on se rend compte que le dessin est un peu moins fin, possède moins de petits détails. Il n'est pas mauvais même si j'aurais préféré un plus grand niveau de détail.
L'impression générale est bonne pour ce premier tome de Samuraï - Légendes. Si ce spin-off reste sur la même lancée, avec un scénario qui possède un réel intérêt pour éclairer la série mère, alors le pari sera gagné sans aucun problème. Espérons que ce soit bien le cas.