Après cinq années d'une paix fragile, tendue, entre les sécheux d'Atlantis et leurs voisins poiscailles, l'apparition d'une souche plus virulente de Béhémoth, dans une zone où il ne devrait pas du tout être arrivé, pour commencer, ravive la guerre. En effet, cet organisme semble artificiel et s'attaque aux rifteurs, en tuant plusieurs après les avoir rendus malades. Ken Lubin et Lenie Clarke, convaincues que la solution de l'énigme n'est pas enclose dans Atlantis, partent vers la surface.
Là-haut, le monde a bien changé en cinq ans, avec N'Am ravagée et isolée, et le Maëlstrom disparu. Il existe encore une vie humaine en-dehors des enclaves, néanmoins, que des gens comme Taka Ouellette s'obstine à soigner grâce à son Infirmerie Mobile.
Ce troisième et dernier tome de l'histoire initiée avec Starfish marque l'appartenance sans conteste de la série à la hard science. Certes, l'aspect post-apocalyptique est traité de façon crédible et intéressante, même s'il est surtout centré sur l'Amérique du Nord, ce qui le rend vaguement frustrant pour un Européen. Malheureusement, l'histoire, passé la première partie du conflit sous-marin, n'est pas vraiment prenante, et les capacités de Ken Lubin, transformé en robocop qui a tout prévu et toujours raison, rendent le personnage à peu près totalement incrédible.
L'utilisation des références scientifiques (une liste impressionnante est citée en fin de volume) est parfaite pour bâtir un décor crédible et cohérent, mais l'action et les personnages, dans ce tome, ne le sont pas vraiment, pas assez pour éviter la frustration de certains lecteurs. Il est fort possible, toutefois, que les vrais amateurs de hard science l'apprécient davantage.
