Le clan Pajan est en très mauvaise posture. Le clan Ataku le prend en tenailles dans la vallée du cerf-rouge, grâce notamment à leurs machines, les fameux bunrakus. Mais le clan Bashimon les maltraite aussi au col des pins-géants. Sans un accord avec le clan Yommo pour les épauler, les Pajan n'ont aucune chance d'en ressortir suffisamment forts pour espérer continuer à rayonner dans leur région. Surtout que le peuple n'en peut plus. Seulement, de ces informations, le chef de la famille du Pajan, le daimyo Oyatsu, ne semble pas s'en soucier. Il fait même sortir tous ses chefs quand l'ambassadrice Myodo entre. Il veut savoir où en est la traque d'Okko, qui a assassiné son fils. Cela fait presque un an, et personne n'a de nouvelles de lui. Pourtant, il ne passe pas inaperçu avec sa troupe, et surtout Noburo, ce géant au masque rouge. Plus rien ne compte qu'Okko, et la folie semble gagner Oyatsu. Ce qui pourrait peut-être lui coûter sa place.
Pendant ce temps, Okko recherche le maître Kaitsu, l'auteur des estampes placardées partout dans le royaume et qui représentent son groupe. Il ne veut pas tant retrouver l'artiste que pouvoir connaitre la vérité. Et pour cela, il doit pouvoir parler avec la dame Kochika Yommo, celle avec qui le fils d'Oyatsu devait se marier et qui a embrassé Tikku.
Chaque nouveau tome d'Okko est un évènement. Hub a su faire une série intelligente, qui ne stagne pas, dont le scénario et le dessin, qu'il assure lui-même, sont toujours d'un très bon niveau. Ce deuxième tome de ce Cycle du Feu ne déroge pas à la règle. On a une nouvelle fois du lourd à se mettre sous les yeux, et ce pour 64 pages. D'ailleurs, la fin laisse présager un ultime cycle, celui du Vide, qui ne nous ménagera pas, pas plus que notre héros. Malgré les explications que nous obtenons dans ces pages, l'action n'est pas en reste et Okko est enclin à utiliser ses sabres sans sommation.
Comme nous sommes en hiver, beaucoup de scènes d'extérieur se déroulent sous la neige, ce qui donne un dessin singulier. Pour autant, il n'est pas exempt de détails. Et puis certains contrastes sont ainsi plus marqués.
J'aurais juste un petit regret sur ce tome, c'est que le trio présenté en quatrième de couverture n'ait pas été plus exploité, ou plutôt que leur confrontation avec Okko et sa troupe n'ait pas été plus flamboyante. Mais bon, ce n'est pas ça qui empêche ce tome d'être une nouvelle fois excellent.