Noël n'est-il pas avant tout un état d'esprit ? Une valeur ? Des croyances ?
Noël est à coup sûr une magie. Une éternelle magie que Charles Dickens a peinte pendant cinq ans, touche par touche. Chaque année a vu naître un nouveau conte célébrant l'esprit de Noël.
Un chant de Noël, Le Carillon, Le Grillon du Foyer, La Bataille de la vie, L'homme hanté et le marché du fantôme vont vous transporter en enfance... ou plutôt en innocence. Est-il besoin d'être un enfant pour croire, ou avoir envie de croire, en l'honnêteté, en la valeur du travail, de la solidarité, de l'amour?
A travers ces merveilleuses histoires, Dickens redonne une valeur et un sens au message social galvaudé de nos jours par trop de mots.
Ces cinq contes, indépendants les uns des autres bien sûr, restent dans une totale cohérence d'ensemble, un ton unique qui, s'il était usé comme reflet de la société anglaise de l'époque, pourrait tout aussi bien aujourd'hui s'appliquer à n'importe quel pays. C'est aussi en en faisant aujourd'hui une relecture qu'on se rend compte à quel point Dickens peut être sur certains points totalement intemporel.
Oh, bien sûr, toutes ces histoires sont basées sur des valeurs judéo-chrétiennes que certains diront dépassées. Mais l'espoir, l'amour, l'entraide, la condamnation de la misère, le refus de l'exploitation pourront-ils être un jour dépassés ? Ces valeurs-là ne sont-elles pas devenues universelles, et, au delà du message un peu candide et délicieusement crédule véhiculé par "l'esprit de noël", totalement hors du temps ?
Mon grand plaisir cette année a été de faire découvrir à ma fille de sept ans deux de ces contes. Je suis heureuse aujourd'hui qu'elle sache que Un chant de noël n'est pas une invention de Walt Disney, et qu'elle me redemande encore l'histoire de Tobie, de Margot et de son papa.
La magie opère. Que l'on soit jeune ou moins jeune, on se laissera porter par les mots.
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