Cela a été un véritable carnage dans cette petite ville portuaire des Etats-Unis. Big Joe et deux de ses amis pêcheurs sont morts, et tous les soupçons vont vers ce Mac Lane, alors que Connie, la veuve d'une des victimes, assure au chef de la police que c'est un couple qui aurait fait le coup. Mais rien n'y fait : le chef Herb est buté et ne veut pas démordre de sa version. Mais la pression va lui être mise par Little Joe, le petit frère de Big Joe, qui est une petite frappe qui a dû sexiler au Canada il y a quelques années pour échapper à la justice américaine.
De son côté, Mac Lane est en France, dans le château d'Armand de Préseau et de Betty Barnowsky, l'ancien sergent des Spads. Mac Lane est recherché, et lui-même a encore bien du mal à rassembler toutes les pièces du puzzle de son passé. Certaines bribes lui sont revenues, avec une certaine Dorothy et un certain Mike Keane. Mais pour en savoir plus, il faudrait retourner dans la petite ville portuaire où il est le plus recherché. C'est Betty qui va s'y coller, pour le coup.
Et puis, il y a le colonel Jones. Elle a été envoyée en Afghanistan, dans une section où elle ne s'entend pas avec une hiérarchie bien trop misogyne. Pour autant, c'est elle que le sénateur Thomas Allerton, en visite dans le coin, veut absolument comme pilote. On lui impose au passage l'accompagnement par des hélicoptères d'une organisation privée, chose que Jones ne peut absolument pas refuser.
Ce que Jones ignore encore, c'est que ce n'est là que le début d'un piège sournois, commandité par les plus hautes autorités américaines. L'objectif est de faire sortir Mac Lane de sa tanière. Cela ne manquera pas d'arriver, mais Mac Lane sera aidé en cela par Carrington, qui a toujours considéré Jones comme sa fille.
Eh bien, il s'en passe des choses dans ce tome vingt et un de la célèbre série XIII ! Après Le jour du Mayflower, nous en sommes au second tome entre les mains de Yves Sente au scénario, et Iouri Jigounov au dessin. Bien évidemment, Vance et surtout Jean Van Hamme ont toujours leur mot à dire afin que l'ensemble de la série soit totalement cohérent, et autant vous rassurer tout de suite : c'est bien le cas !
On voyage beaucoup dans ce tome, entre l'Afghanistan et ses montagnes dangereuses et découpées, la France et ses vignes, et cette ville portuaire des Etats-Unis. L'occasion est encore belle pour que Iouri Jigounov nous fasse montre de ses talents dans des décors très variés et différents. L'exercice est toujours un peu ardu, et pourtant, le dessinateur s'en sort une nouvelle fois très bien, avec un dessin réaliste, qui n'est pas sans rappeler celui de Vance. La lisibilité est également parfaitement respectée, et il vaut mieux, étant donné le nombre important de personnages qui participent encore à ce tome.
Côté scénario, Yves Sente respecte parfaitement le cahier des charges : le rythme est excellent : cela va à cent à l'heure, et il est impossible de lâcher le tome avant son dénouement. On pensait cette série terminée depuis longtemps, et ces nouveaux auteurs nous apportent la preuve qu'il pourrait encore y avoir beaucoup de choses à dire dans XIII : vivement la suite en tout cas !