Nicolas Newman est un architecte renommé. Il s'occupe principalement de dessiner les futures maisons de ses clients, en espérant chaque fois les satisfaire. Nicolas est aussi un homme seul, taciturne et très antipathique. Il ne se soucie que peu des autres et pense d'abord à lui et à son travail.
Lorsque son ami et client Anthony Safft est retrouvé assassiné, un symbole nazi gravé sur sa peau, Nicolas est loin de se douter qu'il est devenu l'exécuteur testamentaire d'Anthony. Mais il hérite également d'un tas d'autres problèmes qui vont lui mettre ses nerfs à rude épreuve et le faire survivre à une histoire vieille de plus de cinquante ans. Et lorsque le neveu d'Anthony lui demande de le rejoindre en France à Oradour-Sur-Glane, Nicolas va découvrir qu'il est devenu la cible d'un mouvement qu'il pensait éteint.
Les enfants de la peur est un roman qui aurait pu davantage m'accrocher, mais ce ne fut pas le cas. Ce fut une lecture laborieuse et à part deux trois détails, je n'ai pas été séduite du tout.
Le style est fluide et c'est bien l'un des seuls points du roman qui m'a permis d'aller au bout de ma lecture. Sans cela, il m'aurait été difficile de boucler ces 537 pages. Le problème majeur, c'est que nous sommes ici avec un narrateur interne, le héros Nicolas et que je n'ai pas du tout su me faire à son caractère et à son comportement en général. Il m'a donné l'impression d'être un robot ou un être sans émotions et ses réactions m'ont agacée à maintes reprises. M'identifier à lui fut impossible ni même m'imaginer agir comme lui. Il semble sur sa planète, et n'a que faire, j'ai eu l'impression, de ce qui arrive aux autres. Lorsqu'il rencontre Philippe, par exemple, il a l'air de se ficher royalement de ce qu'on lui veut, tout comme lorsqu'il va suivre le meurtrier de son ami et lui demander de le laisser tranquille, qu'il se fiche du testament et qu'il le refusera. À ce moment-là, j'ai vu qu'il ne penserait qu'à sauver sa peau et peu importe le reste.
Forcément si le héros ne plaît pas, et comme il s'agit du narrateur, cela n'aide pas à apprécier la lecture. Mais ce ne furent pas les seuls éléments qui m'ont vraiment déplu.
J'ai trouvé que l'intrigue mettait trop de temps à se mettre en place. Il faut au moins cent cinquante pages avant qu'on ne commence à saisir et du coup l'auteur comble les vides avec des sujets qui n'intéressent pas forcément le lecteur. Comme le foot par exemple où on aura presque droit à un cours complet sur la manière de gagner un match et de bien marquer ses buts. Autant dire qu'à ces moments-là, je n'étais absolument pas captivée.
Et lorsqu'on ne parle pas de foot, le héros rencontre de nombreux personnages avec lesquels il a des discussions décousues. J'ai eu l'impression que chaque personnage se parlait à lui-même, ne répondant quasiment jamais aux questions qu'on lui posait ou choisissant un sujet soudain qui n'avait rien à voir avec le thème de départ. Les dialogues m'ont d'ailleurs semblé inutiles, lents et n'apportant aucun intérêt à l'histoire, ils sont juste là pour combler le manque d'action de ce roman.
Car manque d'action il y a ! Pour un thriller je l'ai trouvé lent à démarrer et long. Le thème du fascisme est intrigant, mais peu exploité, ou pas suffisamment alors qu'il est la base de toute l'affaire.
Au final, on a un thriller qui ne surprend pas vraiment et dont le personnage est vraiment antipathique. Il utilise les autres pour se sentir vivant comme la pauvre Mary qui ne sert à rien si ce n'est à finir dans le lit de notre héros dès qu'un besoin se fait ressentir. Une lecture décevante et bien en dessous de ce que j'attendais.