Tous les dix ans, huit grands maîtres des arts martiaux se réunissaient au temple de Shaolin pour discuter des techniques de kung fu. Cette année, ils mirent au point une nouvelle technique mêlant la grue et le serpent, l'art du Snake et du Crane. Après avoir consigné la technique dans un document sur lequel leur sceau était apposé, les maîtres disparurent, et le document aussi. Cela plongea la région dans un grand chaos et quand il fut dit que les documents avaient refait surface, tout le monde voulut les récupérer.
Ils étaient apparemment dans les mains d'un certain Hsu Yin. Mais il n'était pas aisé de le faire parler ni de lui prendre les documents ; Hsu Yin était un bon combattant. D'ailleurs, il donnait l'impression de vouloir que tout le monde sache qu'il avait les documents, comme si lui aussi cherchait quelque chose. Ou quelqu'un.
Comme beaucoup, beaucoup de films d'arts martiaux, le pseudo scénario qui nous est proposé n'est qu'un prétexte pour voir Jackie Chan se battre avec divers adversaires. Ici, ce seront des bandits, des prostitués, des mendiants, des chefs de clan et, bien sûr, le grand méchant de l'histoire. Les chorégraphies sont très bonnes même si on n'aperçoit le Snake & Crane que rarement, jusqu'à la fin. Il faut bien garder un peu de suspense quand même !
Jackie joue un personnage un peu agaçant au début, parce qu'il est très sûr de lui et limite dédaigneux envers les autres. On se rend compte au fil de l'histoire que c'est un rôle qui visait à faire sortir de sa tanière toutes les personnes qui pouvaient être intéressées par les documents et qu'il avait une mission en jouant ainsi ce rôle.
J'ai un faible pour ces vieux films d'arts martiaux. C'est avec Le magnifique et La hyène intrépide que j'ai découvert Jackie Chan et les arts martiaux au milieu des années 80, et que j'ai eu envie de pratiquer aussi. J'ai donc une profonde tendresse pour ces films. Ils ne sont pas exempts de défauts, mais je m'en moque. Pour moi, un film d'arts martiaux doit surtout avoir une belle chorégraphie, peu importe le scénario. Et c'est le cas. Avec l'âge, je me dis que la traduction doit être bien approximative par moment, mais j'aime ces dialogues parfois un peu pourris. Il y a même un moment où c'est Lou le Simple qui parle avec la voix de Hsu Yin ! Mais c'est tellement bon que ça passe.
Un film à mettre au même rang que les films de la Shaw Brothers.