Nous sommes en Juin 1791, à Paris. La révolte gronde parmi la population, emmenée par les sans-culottes et par Robespierre. Le roi Louis XVI parvient à quitter Paris, in extremis, avec la reine Marie-Antoinette, et leur fils, Louis-Charles, le futur roi de France. C'est grâce à un immense ballon dirigeable que l'évasion est possible, et que le roi et la reine échappent à la décapitation. Les vents soufflent vers l'Est, et rapidement, l'équipage se retrouve à la frontière allemande.
C'est là que Louis XVI, malgré tout touché par une balle lors de l'assaut de la population, meurt, dans un champ. La régente, Marie-Antoinette, prend alors les rênes du pouvoir et des décisions, et commencera à organiser la marche vers Paris, marche contre les sans-culottes.
La nouvelle de la mort du roi arrive bien vite dans la capitale française, où Danton rencontre en cachette un certain Vidocq... L'homme a pris part dans un vol dernièrement, vol déguisé en vol de bijoux pour masquer sa vraie raison. Vidocq ne doit à présent compter que sur lui-même, pour amener un paquet à Meaux, où le futur roi doit se rendre.
Mais ce dernier est un gamin exécrable. Il n'a de cesse de montrer sa supériorité envers tout le monde, notamment envers Monsieur de Fersen, un homme qui accompagnait le roi et la reine dans le dirigeable qui a quitté Paris. Un homme qui a eu une aventure avec la reine Marie-Antoinette il y a quelques temps déjà. Un homme qui n'est autre que le véritable père du dauphin...
Duval et Pécau en sont au onzième tome de la série d'uchronies Jour J. Une série qui a commencé par nous montrer un monde où les russes ont marché sur la lune avant les américains, avant d'imaginer bien d'autres alternatives historiques. Ainsi, dans nombre de tomes, il vaut mieux avoir quelques bonnes connaissances historiques pour saisir tous les rouages de chacune de ces uchronies.
Et La nuit des tuileries, ce onzième tome, n'échappe pas à la règle ! On y retrouve évidemment Louis XVI (même si c'est assez bref), la reine Marie-Antoinette, mais également des personnages comme Robespierre, Danton, Vidocq, dont les noms sont étroitement liés à la révolution française. Le scénario est en tout cas parfaitement rythmé, avec des actions qui se déroulent en différents endroits comme Paris, l'est de la France, ou encore la ville de Meaux.
Le tout est tout de même abordable, plus que d'autres tomes, en ce qui concerne le pré-requis des connaissances historiques indispensables. Pour autant, cela reste un tome où le lecteur aura à rester concentré tout du long. Côté graphique, Florent Calvez fournit un dessin fouillé et détaillé, avec une foule de petits détails sur les costumes d'époque. Il y a un vrai travail de recherche derrière cela, mais pour autant, cela aurait tout de même tendance à manquer de lisibilité.
Un onzième tome valable, qui fera le plaisir des fans d'Histoire de l'époque. Le tome restera une agréable découverte pour les autres, sans pour autant être une véritable pépite à posséder d'urgence.
