En 1960, Peggy McFloyd était le premier rôle de la série First lady et une star du petit écran. Aujourd'hui, elle n'est plus qu'une femme vieillissante et mégalo, recluse dans un hospice qui sert de foyer d'accueil à une poignée d'acteurs de sa génération. Engagée pour donner une seconde jeunesse aux lieux, Mickie Katz mène son enquête sur l'actrice, et ce qu'elle découvre lui fait froid dans le dos : sur le net, des fans affirment que sous des dehors comiques, la série First lady serait frappée d'une malédiction. Sur le tournage, des faits inexplicables se seraient multipliés : disparitions et crises psychotiques des acteurs principaux, visites quotidiennes des services secrets américains... Le tout sous les yeux d'un étrange chat aux yeux jaunes, mascotte de l'équipe et miraculeusement rescapé d'un incendie.
Autre fait troublant : au fait de sa gloire, Peggy McFloyd a été défigurée par une jeune femme ayant volontairement aspergé son visage d'acide. Néanmoins, après quelques mois dans une clinique de chirurgie esthétique et un traitement tenu secret, l'actrice a fait son coming back, le visage lisse et la beauté intacte.
Tout ceci laisse à Mickie une impression très désagréable. Encore une fois, elle aurait mieux fait de se mêler de ses affaires en se contentant de son travail de décoratrice. Car en fouillant dans le passé de la star, c'est son propre avenir que Mickie va mettre en danger.
Troisième tome d'Agence 13, Le chat aux yeux jaunes bénéficie des mêmes qualités que ses prédécesseurs : une narration fluide, un style simple, des chapitres courts, un personnage principal qui n'a pas la langue dans sa poche et une intrigue tellement mystérieuse qu'on ne peut lâcher le roman avant d'en connaître le dénouement.
Friande du cinéma américain des années soixante, j'ai apprécié cette plongée dans l'univers de stars (fictives) de cette époque et ce tour du côté de leurs sales petits secrets. Toujours un peu tirée par les cheveux dans cette série, l'intrigue tient ici tout de même bien mieux la route que dans les tomes précédents. Je n'ai pas été déçue par le dénouement ni par le rôle tenu par les personnages secondaires.
En somme, on n'est pas ici face à de la grande littérature, mais plutôt à du bon divertissement qui tient ses promesses. Le roman idéal pour se vider la tête le temps de quelques agréables heures de lecture.