"Je mènerai votre armée. J'ai conscience que revenir sur ma parole signifierait la mort, pour ma mère comme pour moi." Voilà à quoi Nora s'est engagée : remplacer Hank Millar, alias la Main Noire, à la tête des Néphilims, dans le cas où ce dernier viendrait à disparaître. Un serment qu'elle regrette maintenant amèrement, puisqu'elle vient d'être obligée de le tuer.
La voici donc Néphile à son tour et censée diriger une armée d'anges qui ne veut pas d'elle pour patron. Comme si ce n'était pas assez compliqué, il se trouve que n'étant pas Néphile par nature, Nora ne bénéficie pas de leurs avantages physiques. Elle va donc devoir s'entraîner pour pallier à ses manques. Dante, qui s'est généreusement proposé pour la coacher, va devenir lui aussi source d'ennuis : il s'offre aussi de lui servir de faux petit ami afin de faire taire les rumeurs prêtant à Nora et Patch une relation toujours vivace. Ce ne sont pas que des rumeurs, puisque la Néphile et le Déchu s'aiment plus que jamais. Mais cet amour ne doit filtrer sous aucun prétexte. Désormais chef des Néphilims, Nora ne peut afficher une relation avec un Déchu sans craindre les foudres de son clan.
Nora accepte donc les deux propositions de Dante, contrainte et forcée par la situation et en dépit de la jalousie de Patch. L'entraînement commence et il ne faut pas chômer : Heshvan approche, une nuit où les Déchus ont le pouvoir de prendre le contrôle des corps de leurs ennemis et de leur faire subir les pires souffrances... Dans cette perspective, Dante tente de convaincre Nora de prendre du Démonium, une substance censée avoir disparu à la mort de Hank Millar. Aussi puissante que la plus pure des drogues, le Démonium permettrait à Nora de décupler ses forces et lui donnerait ainsi plus de chances de gagner le combat contre les Déchus. Mais souhaite-t-elle vraiment remporter cette victoire contre le peuple à qui appartient celui qu'elle aime ?
J'avoue avoir entamé cette lecture sans grand enthousiasme, lassée par les précédents opus des aventures de Nora et Patch. Finale, contre toute attente, m'a pourtant plu. Peut-être parce que l'auteur prend - enfin - la peine de s'étendre sur les subtilités de la guerre entre les Archanges, les Néphilims et les Déchus. Peut-être aussi parce que le lien unissant Nora et Patch n'a jamais été aussi évident ni autant mis en péril que dans ce tome. Mon âme de midinette a été séduite, je l'avoue, par cette évolution. La narration m'a semblé également plus fluide, l'intrigue plus prenante, et les personnages ont évolué dans le bon sens.
En somme, j'ai été séduite par le quatrième tome d'une série qui m'avait larguée en route depuis la découverte du second opus. Je suis donc contente d'avoir persévéré, car j'aime être surprise de cette façon !