Frann Tyckloc Golpay est un voleur, plutôt doué selon ses propres termes. Pour l'heure, dans sa taverne préférée, Le sanglier ivre, il cherche son prochain "client" ou devrait-on dire sa prochaine proie. Attention, il ne joue pas au simple pickpocket. Il préfère le cambriolage de demeures cossues et momentanément vides de tout occupant. Il arrête son choix sur deux hommes qui ont laissé échapper dans leur conversation qu'un déplacement allait les éloigner plusieurs heures de leur maison. Frann les suit discrètement jusqu'à une belle villa. Les gardes à l'entrée laissent espérer un propriétaire richissime, preuve que notre voleur a eu du flair. Il se promet de revenir.
Le lendemain soir, le voilà en action. Il réussit à entrer sans trop de mal et surtout sans déclencher d'alarme. Par contre, certains détails laissent supposer que les occupants se livrent à la magie la plus obscure. Frann n'est pas vraiment à laise surtout qu'il ne trouve rien d'intéressant. Alors qu'il allait repartir bredouille, il découvre une cachette renfermant de nombreuses pièces dor dont il emplit ses poches. Malheureusement, il déclenche un piège qui diffuse un gaz... et se réveille avec une splendide migraine et surtout nu, jambes et bras attachés à un chevalet, en présence de deux individus patibulaires. Ils vont lui proposer un marché qu'il ne pourra refuser qu'au péril de sa vie. Commence alors pour Frann une longue quête dont l'issue est plus qu'incertaine.
Petit dragon et le crâne de cristal est le récit assez classique d'une quête, dans un univers heroic fantasy, que notre héros devra mener à bien s'il veut sauver sa peau. Il fera de belles rencontres, d'autres bien moins sympathiques, sera confronté à de nombreuses péripéties et finalement
vous n'espérez quand même pas que je vous conte la fin.
Si l'histoire peine à démarrer, on est ensuite emporté dans un tourbillon d'aventures. Philippe Halvick ajoute une petite dose d'humour et de dérision qui allège une intrigue qui aurait pu se révéler bien noire.
Maintenant, j'avoue avoir eu du mal à entrer dans le récit, sans vraiment réussir à mettre le doigt sur ce qui m'a gênée. Peut-être est-ce le style que je sentais hésitant, qui manquait de fluidité, sans compter la présence de tournures très maladroites. Ou alors est-ce le ton que j'aurais aimé plus franc, plus tranché, soit dans la noirceur, soit dans le second degré mais pas entre les deux. A moins que ce ne soient les personnages qui manquent à mon goût de profondeur.
Je retiendrai finalement une histoire sympathique mais qui ne révolutionne pas le genre et que joublierai assez vite.