Les Chroniques de l'Imaginaire

Le chant des âmes - Rapilly, Frederick

Il y a cinq ans de cela, Marc Torkan, un jeune veuf, était reporter à Paris Flash. Il vit désormais à proximité du Golfe du Morbihan quand il est contacté par son ancien boss au sujet d’une affaire «sensationnelle». La police a découvert le cadavre d’une jeune femme mutilée, crucifiée sur l’Arbre d’Or en forêt de Brocéliande. Les suspects appartiennent à un groupe de rock gothique les Sons of Gaël, cependant les preuves à charge sont loin d’être irréfutables. Marc se rend donc sur place pour réaliser un reportage avec la collaboration de Katie, une américaine, la photographe auteur des premiers clichés.

Troublé par cette affaire, le duo va approfondir ses investigations et chercher l’existence de faits similaires à travers le monde. C’est ainsi qu'ils découvrent un cas en Thaïlande. Le meurtre a également eu lieu pendant un concert rock/techno. La piste d’un tueur en série est alors plus que probable...

Le thème est certes loin d’être original, et procède peut-être d’un effet de mode. Toutefois, il est vrai que les tueurs en série ont toujours fasciné et déconcerté la société. Mais, Frederick Rapilly parvient à se distinguer des productions courantes sur le sujet. A l’enquête des héros, intéressante en elle-même, il ajoute l’univers techno et rave, un élément de curiosité et de découverte pour un lectorat sans doute peu familiarisé avec cet univers. Le décor de la forêt et d'autres lieux favorise cette sensation de différence en évitant la surenchère de glauque.

L’ambiance festive et excessive des rave parties, et celle un brin mystique de la forêt de Brocéliande se prêtent parfaitement aux actions du tueur en série et induisent également une composante esthétique à ce roman. La musique joue un rôle non négligeable dans cette intrigue, mais je ne dirai rien pour ne point lever le voile sur les rouages des meurtres et la palpitante «chasse» à l’homme.

Concernant les personnages, ils sont globalement bien écrits même si le lecteur n’échappe pas à des clichés attendus, et des comparaisons sont parfois tentantes avec des productions cinématographiques. Le rythme est enlevé, l’enquête bien ficelée et le style efficace.

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