À présent, les RAD n'ont plus besoin de se cacher des normies. Tous les comportements sont bousculés, et c'est tant mieux ! Les RAD peuvent enfin s'afficher sans avoir honte de leur nature et les normies n'ont plus peur d'eux. Même à Merston High les choses ont été prises avec beaucoup de philosophie et même de fierté. Ce ne sont pas tous les lycées qui peuvent se vanter d'avoir dans leurs murs une momie, une vampire, des loups-garous, un homme invisible et encore beaucoup d'autres types de monstres tout à fait passionnant. Alors, pourquoi Lala n'est-elle pas aussi heureuse que les autres ?
C'est que son père, Big D, le "chef" des RAD, n'est jamais là. Il est toujours en déplacement pour ses affaires, n'a de conversation avec sa fille que par écran interposé et, même quand il est là, passe son temps au téléphone à gérer son business. Lala aimerait bien avoir un père un peu plus présent, un peu plus à l'écoute, qui s'intéresse à elle et à sa vie. Mais non, tout ce qu'il demande c'est de faire des efforts pour trouver une activité qui pourra entrainer son leadership. Mais elle, elle s'en moque de diriger les autres ! Bientôt, Lala va pourtant trouver une chose qui pourrait rendre son père fier d'elle.
Mais en est-elle si sûre ?
Quatrième et dernier tome de la série qui a lancé le phénomène Monster High, De vampire en pire va se concentrer un peu plus sur le personnage de Lala la vampire. Alors que les RAD peuvent enfin vivre au grand jour, elle tente simplement d'avoir une vie de famille la plus normale possible. Mais elle semble courir après une chimère. Il est assez intéressant de constater à quel point les RAD sont acceptés dans la société, sans que personne dise rien. Lisi Harrison aurait pu un peu faire ressortir le racisme obligatoire qu'il y aurait si de tels personnages apparaissaient dans nos vies. Il n'y a qu'à voir comment on traite nos prochains pour peu qu'ils aient une micro différence par rapport à nous, alors des personnes vertes ou couvertes de bandelettes, je n'imagine même pas l'effet sur les foules.
La narration est toujours rapide, avec des phrases courtes et des mots simples. On entre vite dans l'univers et l'histoire, même si le côté fashion fera sûrement fuir quelques adolescents (j'avoue que les paragraphes de description pour savoir la marque de la jupe et des chaussures, je les ai lus en diagonale). J'ai trouvé par contre la fin un peu trop abrupte. Elle arrive trop vite par rapport à d'autres évènements qui prennent plus leur temps pour se développer.
Ce quatrième tome de Monster High est dans la veine des trois premiers. Ceux qui ont aimé aimeront. Ceux n'ont pas aimé n'aimeront toujours pas. Lisi Harrison a eu au moins le mérite de construire un univers original par bien des aspects. Ce n'est pas une perle littéraire, mais je ne pense pas non plus que c'était le but. Et elle a réussi son pari quand on voit les dérivés (dessins animés, poupées ).