Malgré de terribles pertes, la flotte de Venise et de ses alliés a mis en déroute celle des Mamelouks. Il est temps pour Giulietta de regagner sa ville natale. Elle est désormais veuve, et son fils lhéritier probable du duché de Venise. Autant dire que lépouser savérerait très intéressant pour qui convoite le pouvoir sur la cité sur leau. Cest pourquoi lempereur dAllemagne mandate son fils puîné Frederick, tandis que le Basileus de Byzance envoie son fils Nikolaos, tous deux avec pour mission de convoler avec la jeune femme.
Giulietta na cependant pas très envie de se remarier. Confrontée aux machinations ourdies par son oncle Alonzo et sa tante Alexa, fatiguée par les récents événements, elle rêve de séloigner de la cour ducale et de ses complots. Pas facile pour une di Millionni !
Quant à Tycho, il est également revenu à Venise. Dorénavant, il est noble, son statut desclave oublié. Il aspire à lamour de Giulietta, mais se fait peu dillusions : comment la belle pourrait-elle aimer un monstre tel que lui ? Dautant quelle affiche clairement sa désapprobation dès quelle se retrouve en sa présence. Il est cependant bien décidé à la protéger coûte que coûte.
Ce deuxième tome de la trilogie Assassini est tout aussi bon que le premier. Laction est moins présente, les manipulations politiques moins complexes, mais cest un régal de suivre le devenir des personnages et leurs interactions.
Tycho est désormais Sir Tycho BellAngelo Scuro, le bel ange sombre de Venise. Le Déchu est toujours en quête de ce quil est. Il est persuadé dêtre un monstre, même sil maîtrise de mieux en mieux ses pulsions. Giulietta est attirée par lui, mais refuse dy céder, ou même simplement de reconnaître cette attirance. Autant dire que lharmonie de leurs relations nest pas gagnée davance ! Pour ma part, jai beaucoup aimé les voir se chercher ainsi.
Même sil y a moins daction que précédemment, le rythme est rapide et les rebondissements bien présents. Pas de plongée dans les bas-fonds de Venise cette fois, mais on simmerge toujours plus profondément dans la politique vénitienne et on a vraiment limpression dy être.
Le style est fluide et prenant : jai dévoré cet ouvrage, avec pour seul regret à la dernière page que ce soit déjà fini. Je compte bien guetter la suite.