Ryô n'est plus lui-même depuis l'échec de sa tentative de fuite à bord d'un radeau. Il reste à l'écart des autres, ne les aide plus, ne leur parle plus, même avec Sei, que cette situation chagrine. Pendant ce temps, les réfractaires à la solidarité qui ont envie de ne rien faire à part voler les subsistances réunies par le groupe s'en donnent à cur joie. Seul Ryô les tenait à distance. Maintenant, ils terrorisent les filles et obéissent à leurs plus bas instincts.
Pourtant la donne va changer lorsque Sei part une nouvelle fois chasser dans la forêt. Il est suivi de trois voleurs et les évènements ne vont pas tourner en faveur de ces derniers. L'un d'eux continuera malgré tout de suivre Sei et contre toute attente, son comportement va changer en voyant comment Sei vit en communion avec l'environnement.
C'est un beau tome sur les valeurs du respect de la nature, et de la vie, qu'elle soit animale ou humaine. La notion de solidarité est encore une fois au cur de l'histoire. On ne bascule pas pour autant dans un monde tout rose de gentils repentis, la noirceur a une place véritable dans cette série. Cela donne un ensemble équilibré. Et ce qui est très appréciable, c'est que le rythme ne s'essouffle pas. Kouji Mori parvient à maintenir l'intérêt du lecteur jusqu'au bout. Espérons qu'il en sera de même par la suite.
